L’électricien français EDF a annoncé jeudi un nouveau calendrier pour le chantier de construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville qui repousse sa mise en service au quatrième trimestre 2018 et porte son coût à 10,5 milliards d’euros.
Flamanville représente « un enjeu vital » pour EDF et la filière nucléaire française, a reconnu le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, au cours d’une conférence de presse. Cette annonce a provoqué une chute de plus de 4% du titre EDF, vers 9h20 jeudi, à la bourse de Paris.
Évoquant un « chantier d’une ampleur exceptionnelle », il a toutefois affirmé que sa réussite était « à la portée » du groupe public et de ses partenaires. Initialement prévu pour 2012, le lancement du réacteur nucléaire de troisième génération avait déjà été reporté à plusieurs reprises depuis le début du chantier, en 2006. En novembre dernier EDF avait déjà évoqué un report à 2017. La facture sera portée à 10,5 milliards, contre 3,3 milliards prévus lors de l’annonce du projet.
Ces derniers mois, de nouvelles difficultés techniques sont apparues. En avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a notamment annoncé qu’une « anomalie sérieuse » avait été détectée dans la composition de l’acier du couvercle et du fond de la cuve de ce réacteur nucléaire, équipements fabriqués par Areva. Ces difficultés interviennent alors que la filière nucléaire française est en pleine restructuration, à la suite des graves problèmes financiers rencontrés par Areva.
AFP