Radio France a prévu de supprimer entre 270 et 390 postes, tous métiers confondus, sur trois ans, a annoncé jeudi la direction de la radio publique.
« Nous prévoyons 270 à 390 départs volontaires sur 3 ans », a indiqué la directrice des ressources humaines du groupe employant 4.600 salariés, Catherine Chavanier.
Des premières négociations se sont ouvertes jeudi avec les syndicats, après l’annonce d’un plan d’économies de 60 millions d’euros pour les quatre années à venir.
La direction prévoit en parallèle une cinquantaine de recrutements « pour des nouveaux métiers », tout en « donnant la priorité aux compétences internes », notamment à travers un effort de formation, selon Mme Chavanier.
« Pour couper 25 millions dans les charges de personnel, la direction veut, en fait, supprimer 390 postes », a condamné le syndicat SNJ dans un communiqué, après une réunion jeudi matin avec la direction. « Quant à la fourchette basse, c’est 270 postes si nous acceptons collectivement la suppression d’une partie de nos congés », entre 7 et 12 jours selon les salariés, selon le SNJ.
Une grève historique en 2015
Les salariés du groupe doivent se réunir en assemblée générale jeudi après-midi. La présidente de Radio France Sibyle Veil a présenté lundi un plan de 60 millions d’euros d’économies d’ici 2022, pour répondre à la baisse de la contribution de l’Etat, incluant une limitation de la hausse des charges de personnel et la poursuite de sa transformation numérique.
« Nous devons viser une forte adaptation des savoir-faire et des « savoir-produire » de la maison », avait prévenu la direction du groupe dans son projet d’entreprise « Radio France 2022 » présenté en début de semaine. « Pour continuer à réussir tous ensemble, il faudra avoir le courage de faire des choix ».
Le prédécesseur de Sibyle Veil, Mathieu Gallet, avait affronté une grève historique en 2015, un an après son arrivée, en annonçant des restrictions budgétaires et des réductions d’effectifs.
LQ / AFP