Propriétaire du LOSC depuis jeudi, passé devant la DNCG dans la foulée, Gérard Lopez a remis les choses au point au fin de semaine avec les médias.
Ça s’est très bien passé. La discussion a été constructive. Il y avait des questions stratégiques et sur le bilan de résultats», avait déclaré Marc Ingla, le nouveau directeur général du club lillois, à sa sortie des locaux parisiens de la DNCG, vendredi. Gérard Lopez était présent lors de ces deux heures d’audition, mais n’avait pas souhaité s’exprimer devant la presse.
Il avait réservé ses explications à France 3, en réponse aux allégations qui laissaient entrevoir qu’il n’avait pas forcément la surface financière pour cette acquisition puisque Laurent Pichonnier, un de ses anciens collaborateurs, semblait prospecter des investisseurs pour lui. La nature même de la brochure employée à cette fin interpellait puisqu’elle laissait entrevoir un souci de rentabiliser l’investissement, avec un Marcelo Bielsa servant de caution sportive au projet.
Gérard Lopez, passablement éreinté ces dernières semaines, a répondu point par point. «Je ne me suis pas caché du fait que j’aimerais développer le LOSC à l’étranger», a-t-il ainsi indiqué, mais réfutant son incapacité à pouvoir assumer seul cette vente : «Je n’ai jamais cherché à avoir un partenaire là, maintenant, puisque je veux détenir 100 % du club. Par contre, ce que je cherche, c’est un partenaire qui soit capable de développer des académies de football en Chine.» Plus loin, il indiquera être en mesure de rassembler les 80 millions nécessaires à l’acquisition définitive du LOSC d’ici à quelques mois. «Mais soyons clair, moi, je veux trouver un jour un investisseur qui devienne actionnaire minoritaire.» Bref, aucun partenariat stratégique ne sera noué dans une première phase allant de six mois à un an et demi, ont précisé ses avocats.
Sur le dossier Bielsa, qui n’est pas encore rémunéré mais apparaît dans cette brochure «parce que c’est un ami», il a également tapé du poing sur la table : «Franchement, vous jouez à quelque chose d’assez étonnant. Ce n’est pas un rôle que je lui fais assumer (NDLR : celui de caution sportive du projet alors qu’il n’a pas encore de contrat officiel), c’est un rôle qu’il joue! On parle de football tous les jours ou tous les deux jours ensemble au téléphone. Ce qui est écrit dans cette brochure est vrai.»
J. M.