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Qui est Yunes-Sébastien, le destinataire du selfie macabre de Yassin Salhi ?


Photo de la carte d'identité de Sébastien Yunes V.Z., le destinataire du selfie pris par Yassin Salhi (capture site de l'Est républicain)

Le Français Yunes-Sébastien V-Z., 30 ans, à qui Yassin Salhi a envoyé son « selfie » macabre après avoir décapité son patron près de Lyon, n’avait pas été repéré par les services de renseignement avant son départ pour la Syrie en novembre dernier.

Le père de Yunes-Sébastien a prévenu la police en décembre de sa disparition un mois plus tôt, et c’est à cette occasion que les services de renseignement se sont intéressés à lui, a précisé une source proche de l’enquête.

Né à Lure (Haute-Saône) en 1985, ce technicien en logistique diplômé de l’IUT de Besançon s’est converti à l’islam au milieu des années 2000, adoptant le prénom musulman de Yunes qu’il a fait inscrire sur sa carte d’identité, précise lundi le quotidien régional L’Est Républicain, qui publie une reproduction de ce document. L’homme a également adopté comme nom d’usage le nom de jeune fille de sa mère, d’origine maghrébine.

Cette dernière, de culture musulmane, est décrite comme « occidentalisée » par une source proche du dossier. Les parents sont séparés, mais vivent tous deux en Franche-Comté, a-t-on précisé de même source.

Yassin Salhi, le suspect de l’attentat dans l’Isère, est lui aussi originaire de Franche-Comté, où il se serait radicalisé à Pontarlier et Besançon. Les deux hommes, dont on ignore encore dans quelles circonstances ils se sont rencontrés, ont d’ailleurs quitté tous deux la capitale franc-comtoise à quelques semaines d’intervalle, Salhi étant parti s’installer dans la banlieue lyonnaise.

Après son départ pour la Syrie avec sa compagne et leur petite fille aujourd’hui âgée de deux ans, le jeune converti a raconté par email à des proches être parti « pour repeupler l’Etat islamique, non pour combattre », selon l’Est républicain. Mais il a en fait été enrôlé dans une unité combattante, dans le secteur de Raqa, a appris de source proche de l’enquête.

Le Quotidien / AFP