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Quatre morts, dont un bébé, lors d’une fusillade dans un camp de gens du voyage


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Une fusillade a éclaté ce mardi dans un camp de gens du voyages situé à Roye, près d’Amiens dans la Somme. Quatre personnes, dont un bébé de six mois et un gendarme sont mortes. Trois autres, dont un second enfant et un gendarme, ont été grièvement blessées.

Le préfet de la Somme et le procureur de la République se sont rendus sur place, a indiqué le directeur de cabinet du préfet. La zone a été bouclée par des militaires et des hélicoptères ont également rejoint les lieux. Dispositif jugé nécessaire car la situation sur place était extrêmement tendue, des gens du voyage d’une communauté extérieure exigeant de pouvoir rentrer dans le camp dont les forces de l’ordre leur interdisaient l’accès. Une voiture a même tenté de forcer un barrage, selon un adjoint au maire de Roye.

La fusillade s’est produite dans un camp de gens du voyage, en milieu d’après-midi, dans des circonstances encore non élucidées. Une querelle pourrait être à l’origine du drame. Les autorités ont fait état d’une femme et d’un bébé de six mois parmi les trois premières victimes, confirmant une information rapportée par le quotidien L’Union Ardennais.

L’un des deux gendarmes grièvement blessés, dont le pronostic vital était engagé en début de soirée selon les pompiers de la Somme, a succombé à ses blessures peu après 20h.

Le second gendarme et un autre enfant âgé de trois ans se trouvent dans un état jugé sérieux. L’homme soupçonné d’avoir tiré en premier, ivre au moment des faits d’après la préfecture de la Somme, a également dû être pris en charge par les secours.

« Une famille décimée »

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est exprimé face aux médias, qualifiant l’affaire « absolument dramatique ». « Un homme est entré dans une aire de gens du voyage à Roye dans la Somme. Il a tué froidement un bébé de six mois, une femme, un homme et il a blessé plusieurs personnes, deux gendarmes, dont l’un très grièvement (NDLR : il est décédé après l’allocution du ministre), ainsi qu’un autre enfant de trois ans », a déclaré le ministre à la presse.
Bernard Cazeneuve a exprimé sa « tristesse » et sa « compassion à l’égard de la famille qui a été décimée par ce tueur », et sa « gratitude » pour le courage des gendarmes qui se sont « courageusement interposés pour éviter un drame plus grave encore ».

AFP/A.P