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Pyrénées-Orientales : un musée découvre que plus de la moitié de ses tableaux sont faux


La gendarmerie de Perpignan est chargée d'une enquête notamment pour faux, usage de faux, contrefaçons et escroqueries. (Photo : AFP)

Triste inauguration pour le village d’Elne dans les Pyrénées-Orientales, qui a dû rouvrir vendredi après travaux son musée consacré au peintre Etienne Terrus avec une collection amputée de 60% des tableaux qui étaient des faux.

« C’est une catastrophe pour la municipalité », se lamente le maire de la commune, Yves Barniol (SE) qui a porté plainte début avril après la découverte de l’escroquerie : 82 œuvres sur 140 sont des faux.

Deux associations locales venaient d’enrichir la collection de ce musée entièrement dédié à Étienne Terrus, un enfant du pays, contemporain de Matisse et décédé en 1922. Un peintre qualifié de « méditerranéiste », pour avoir célébré la lumière des paysages côtiers du Roussillon.

En août, Éric Forcada, le commissaire désigné par la municipalité pour organiser la nouvelle exposition après la rénovation du musée remarque des anachronismes grossiers sur certaines toiles. Des « oeuvres » originales inspirées par des catalogues d’exposition de Terrus.

« Tout le marché de l’Art est gangréné (…) du vendeur à la sauvette jusqu’aux antiquaires en passant par les salles des ventes », affirme le commissaire de l’exposition. La gendarmerie de Perpignan est chargée d’une enquête notamment pour faux, usage de faux, contrefaçons et escroqueries.

Quelque 80 œuvres ont été placées sous séquestre, a encore indiqué la municipalité, estimant son préjudice à plus de 160 000 euros.

Le Quotidien/AFP