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Propos antisémites : Dieudonné condamné à 22 500 euros d’amende


Le polémiste Dieudonné a été condamné jeudi à 22 500 euros en jours amende pour provocation à la haine raciale, notamment en raison de propos visant le journaliste Patrick Cohen, qui avaient déclenché le processus d’interdiction de son spectacle il y a un an.

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L’humoriste Dieudonné fait un signe à la sortie de l’audience du tribunal correctionnel de Paris, le 4 février 2015 (Photo : AFP)

Le parquet avait requis deux peines de 150 jours amende à 100 euros, soit au total 30 000 euros, contre Dieudonné, jugé dans deux affaires distinctes pour des propos tenus dans son spectacle « Le Mur ». Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s’il ne s’acquitte pas de la totalité de l’amende. Dans le détail, le polémiste a d’abord été condamné à 90 jours amendes à 100 euros pour ses propos contre le journaliste Patrick Cohen, tenus en décembre 2013 et diffusés ensuite dans un reportage sur France 2 : « Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage ».

Présent lors de l’audience le 28 janvier, Dieudonné avait expliqué ses dires par un « contexte général » de polémique l’opposant au journaliste (qui n’était pas partie civile), qui l’avait rangé dans la catégorie « des cerveaux malades » pour justifier son refus de l’inviter, insulte raciste, selon lui. La réponse « se situait sur mon terrain, l’humour », avait-il assuré. La 17e chambre du tribunal correctionnel a par ailleurs prononcé jeudi une peine de 90 jours amende à 150 euros, pour d’autres propos issus du même spectacle : « Je n’ai pas à prendre parti entre les Juifs et les nazis. Je n’étais pas né, je ne sais pas qui a provoqué qui, qui a volé qui… Mais j’ai ma petite idée », ainsi que la chanson « Shoah nanas », une parodie d’Annie Cordy.

Le polémiste avait déjà été condamné mercredi à deux mois de prison avec sursis pour apologie d’actes de terrorisme par le tribunal correctionnel de Paris pour son message « Je me sens Charlie Coulibaly », posté sur Facebook le 11 janvier, alors que des millions de personnes venaient de défiler en France contre les attentats.

AFP