PROMOTION D’HONNEUR (3e JOURNÉE) Deuxième après deux journées, Mertert-Wasserbillig s’appuie sur la dynamique de sa montée et un effectif stable et soudé.
Stade garni, recrues déjà intégréeset bilan mathématique parfait : l’Union Mertert-Wasserbillig connaît un début de saison idyllique. Résultat d’un travail entamé il y a quatre ans.
Deux semaines après, Henri Reuter en a encore des frissons. Plus de dix ans qu’il n’avait pas vu une ambiance pareille, au stade de la Sûre, à celle du samedi 20 août pour le derby face à Grevenmacher. « La dernière fois qu’il y avait eu autant de monde, c’était pour une rencontre entre la Jeunesse d’Esch et l’Eintracht Trèves, se souvient le coach adjoint de l’Union Mertert-Wasserbillig, 57 ans dont 47 passés au club. Là, il n’y avait peut-être pas 1 500 spectateurs, mais pas loin de 1 000, c’était exceptionnel. » Au moins autant que le résultat avec cette victoire du promu contre l’ex-pensionnaire de la BGL Ligue (2-1).
Depuis, les hommes de l’entraîneur-joueur Thomas Berens ont confirmé. Grâce à deux frappes gagnantes d’Inas Sehovic, ils se sont imposés le week-end dernier face à Mamer (2-0). Pour occuper, après deux journées, une surprenante deuxième place, derrière l’Etzella Ettelbruck. De quoi revoir à la hausse l’objectif du maintien?
« Non, pas du tout , répond avec le sourire le défenseur gauche Pit Speltz. Ces six points, on ne pourra pas nous les enlever, mais le but est bien d’en obtenir 30 d’ici à la fin du championnat pour rester en Promotion d’honneur. C’est notre première saison à ce niveau depuis 2009, il ne faut pas l’oublier. Mais c’est bien d’en être arrivé là aujourd’hui, on a beaucoup bossé pour ça. »
Un groupe d’amis
Pas que depuis la reprise. Un projet a pris forme depuis l’arrivée de Berens à l’été 2012. Les Jaune et Noir végétaient alors en Division 2. « Il a redonné le sourire aux joueurs, Thomas veut d’abord qu’ils s’amusent sur le terrain , détaille Henri Reuter. Mais attention, cela ne se fait pas sans un minimum de discipline! Il est un tiers copain, deux tiers entraîneur avec les gars, ça fonctionne bien.»
«C’est quelqu’un de très sympa avec son groupe, appuie le président Sam Befort, évidemment ravi du travail d’un technicien qu’il espère vite prolonger. Thomas sait qu’un joueur ne peut pas toujours être à 100 % pendant un match. Alors quand il en voit un qui connaît un passage à vide, il lui parle et généralement, ça repart. Il passe vraiment bien avec les jeunes. »
Ce n’est donc pas un hasard si une large majorité de l’effectif a moins de 25 ans. « Quand l’entraîneur-joueur (de 39 ans) n’est pas sur le terrain, on peut même atteindre les 23 ans de moyenne d’âge» , rigole Reuter en évoquant un groupe avec une « excellente mentalité ».
« Depuis quatre, cinq ans, l’équipe est quasiment la même et on est tous devenu bons amis. On se retrouve très souvent après l’entraînement pour boire un coup , ça ne se fait plus dans beaucoup de clubs , détaille Speltz, sans vouloir trop s’épancher sur les soirées communes. « La dernière? Une fête du vin en Allemagne après le match contre Grevenmacher. On a bien fêté notre victoire. »
Les recrues aussi. Arrivés à l’intersaison, Krings (ex-Beggen), Steinbach (ex-Echternach) et Sehovic (ex-Grevenmacher) ont déjà trouvé leurs marques. Le dernier cité en est à deux réalisations, tandis que les autres sont des rouages précieux en milieu de terrain. Krings l’a prouvé lors des deux premières journées, Steinbach à une seule reprise. Mais absent contre Mamer, il devrait être de retour ce samedi à Rodange pour un match redouté.
« Ça s’annonce très délicat, car les Rodangeois veulent monter , prévoit l’entraîneur adjoint. Ils visent clairement le top 3, mais cela ne veut pas dire qu’on se déplacera là-bas pour uniquement défendre. On ne sait pas le faire, donc on ira pour jouer et gagner. » Histoire de surfer sur la vague de la montée encore un peu plus longtemps.
Thibaut Gagnepain