Même si Pétange a qu’il rejoint à la deuxième mené 0-1, Hostert n’a fait qu’une bouchée d’un adversaire place du classement.
Après les revers face à Canach et Kayl/Tétange, on s’est «dit les choses» dans le vestiaire hostertois. Et visiblement, cela paie! La victoire d’hier a été une vraie démonstration.
Quand une équipe l’emporte, cela chante toujours dans le vestiaire à la fin du match. Mais les chants poussés hier dans l’antre hostertois avaient quelque chose en plus. Ils exprimaient plus que de la simple joie. Ces cris semblaient remplis de rage. Comme si en 90 minutes, les joueurs de l’USH avaient évacué bien des frustrations. Il faut dire qu’avec un bilan de 6 points sur 12 et après avoir grillé deux jokers avec les revers face à Canach et Kayl/Tétange, ces anciens pensionnaires de BGL étaient dos au mur. Sous peine de (déjà) voir leurs concurrents directs à la montée créer un premier écart au classement, ils se devaient de réussir quelque chose face à un Pétange invaincu jusque-là (9 sur 9). Et ils l’ont fait en ajoutant la manière, dominant de la tête et des épaules des Pétangeois qui avaient pourtant ouvert le marque avant le quart d’heure, via Linn, et qui étaient parvenus à rejoindre la pause sur ce score de 0-1 grâce à une prestation cinq étoiles de leur jeune portier, Andrea Amodio. Sans ce dernier (et l’aide de son poteau gauche sur une tête de Desevic), Hostert aurait déjà dû être (largement) devant à la pause.
Quatre buts en vingt minutes
«Quand vous rentrez dans un vestiaire dans de telles circonstances, les têtes sont forcément basses. Il faut parvenir trouver les mots», expliquait Rudy Marchal. Et l’entraîneur hostertois les a visiblement trouvés hier. «Ce que j’ai dit ? Je savais que ce qu’il nous manquait, c’était de réussir à mettre plus d’intensité dans notre jeu, plus de vitesse. Si on y parvenait, on gagnerait.» Et c’est effectivement ce qu’il s’est passé. Si l’égalisation est tombée par le biais de Furst dès la 49e sur une phase arrêtée, c’est bien dans le jeu que les joueurs de Marchal ont fait par la suite la différence. Leur 4-4-2 se transformait rapidement en un 4-2-4 qui a débordé les défenseurs pétangeois de tous les côtés. Avec quatre buts à la clé inscrits en vingt petites minutes.
«Je savais que mes joueurs auraient une réaction», continuait Rudy Marchal. «Après les revers face à Canach et Kayl/Tétange, on s’est dit les choses. Vu toutes les défaites encaissées la saison dernière, il y avait pas mal de soucis dans les têtes… Il y avait véritablement un abcès à crever! Pourquoi on ne l’a pas fait avant? C’est sans doute de ma faute, je n’étais peut-être pas prêt à ça… Mais du coup, mon groupe n’était pas assez soudé. Mais désormais, les choses ont changé. On a réinjecté du positif. Et la victoire face à Mondercange, la semaine dernière, a été un vrai déclic. Dans un sens, avoir perdu ces deux rencontres nous a véritablement fait du bien.»
Avec cette victoire, Hostert est désormais deuxième, à égalité avec Pétange et à quatre petits points de Canach. «On doit aller les rechercher. Mais ce n’est pas plus mal que cette équipe occupe la place de maillot jaune, seule devant. Tant mieux même», souriait encore Marchal. Comme pour dire que laisser toute la pression aux Canachois n’était pas une mauvaise chose. «De notre côté, on va d’abord essayer de continuer face à Sandweiler la belle série entamée face à Mondercange…» Au son des chants dans le vestiaire hostertois hier, on parierait bien que l’USH a pris son vrai départ hier.
De notre correspondant S. L.