[Promotion d’honneur, 2e j.] Wiltz, c’est du très solide

Le relégué nordiste s’impose à Mondercange (0-2), qui n’a pas ou peu existé. La dépendance à Osmanovic, souvent citée, n’a plus de raison d’être tant l’équipe a fait étalage de son plaisir à jouer ensemble. Mondercange voulait prendre son envol contre Wiltz, mais c’est d’un vrai faux départ dont il est question en ce moment.

Mondercange avait opéré pas mal de changements pendant l’intersaison et était annoncé comme un candidat à la montée, car l’ossature comprend des joueurs ayant évolué souvent en BGL Ligue. Mais après deux journées, les hommes de Jacques Muller comptent deux défaites en autant de matches.
C’est la manière qui dérange le plus, car l’équipe ne s’est pas procuré une seule occasion construite pendant la rencontre.

Jacques Muller, l’entraîneur, ne mâche pas ses mots envers ses poulains : «Tout a manqué aujourd’hui, l’état d’esprit n’y était pas du tout. Tout ce qu’on a fait de bon en préparation, c’est tout le contraire de ce qu’on propose en championnat. J’avais averti mes joueurs.» Le constat est là : deux défaites en autant de rencontres et l’impression d’être loin derrière Wiltz. Mondercange n’a eu que peu d’occasions, Leduc avec un tir plein sur Hurbain (43e), une frappe dévissée de Zydko (60e) et la plus franche pour Bei, le plus entreprenant, mais sa frappe n’était pas cadrée (79e). À part cela, Mondercange a connu beaucoup de déchet dans la construction et dans la transmission. L’équipe locale a reçu une belle leçon de football de la part de Wiltz.

Reconstruction réussie

On ne savait pas quoi penser de l’équipe nordiste après sa triste relégation la saison dernière. Beaucoup de joueurs ont quitté le navire, comme l’indéboulonnable Osmanovic qui était le visage de Wiltz, ou encore Ruffier et Séné. Mais la reconstruction de Wiltz est très réussie. Avec notamment C. Evertz et Ervilton, les deux joueurs virevoltant sur le flanc de l’attaque, pour ne nommer qu’eux. Mais il y a également Keita en défense ou encore Moos au milieu…

Sur ce match, Wiltz a rapidement pris Mondercange à la gorge. C. Evertz marque après 45 secondes de jeu, mais le but est refusé pour hors-jeu.
L’équipe presse très haut et passe souvent par les côtés, car Mondercange évolue avec une défense à trois et prend l’eau de partout. C. Evertz, encore lui, voit sa frappe flirter avec le poteau droit de Roulez (3e). La troisième occasion est la bonne : Ervilton sert l’attaquant en profondeur, qui trouve la lucarne gauche du gardien (0-1, 7e). L’équipe nordiste propose un jeu très direct, à toute vitesse et avec beaucoup de mouvements. Verbist, Ervilton et C. Evertz ont les yeux fermés et on sent leur joie de jouer ensemble.

Mondercange équilibre l’échange, mais c’est clairement Wiltz qui contrôle la rencontre. Les Nordistes ne subissent pas, car les occasions sont pour eux. Fernandes (59e), C. Evertz (75e, 76e), tout comme Ervilton (86e) et Civic (88e), auraient pu tuer tout suspense. Mais c’est bel et bien à Verbist que reviendra cet honneur. Sur un service millimétré de Cosic, il adresse une belle balle piquée au-dessus de Roulez (0-2, 71e).
L’équipe nordiste a démontré toute l’étendue de son talent et devient un postulant crédible à la montée, tandis que Mondercange a des soucis à l’allumage.

Fabrice Baur