Les États membres de l’UE tardent à tenir leurs promesses de contributions financières pour faire face à la crise migratoire, a déploré mercredi la Commission européenne. Le Luxembourg fait partie des rares qui tiennent parole.
Les 28 « doivent passer des paroles aux actes », a exhorté le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermmans, soulignant que les engagements pris ces dernières semaines étaient encore loin d’être concrétisés. Lors d’un sommet européen à Bruxelles le 23 septembre, les chefs d’État et de gouvernement avaient notamment promis d’aider à hauteur d’ « au moins un milliard d’euros » les agences humanitaires de l’ONU aidant les réfugiés dans les pays voisins de la Syrie. Cet engagement comprenait 500 millions d’euros engagés par la Commission, et laissait donc « au moins » 500 millions d’euros à la charge des États membres.
Seulement dix pays ont jusque-là promis un montant précis, pour une somme totale atteignant près de 275 millions d’euros (dont 80% sont apportés par le Royaume-Uni et l’Allemagne). Et pour l’instant, seuls le Luxembourg, l’Allemagne et l’Espagne se sont manifestés, à hauteur de trois millions d’euros chacun.
La France fait partie des pays qui n’ont pas encore pris d’engagement. La Commission a par ailleurs déploré le manque d’engagement des États dans deux autres instruments financiers qu’elle a mis sur pieds pour faire face à la crise migratoire. Il s’agit d’un fonds d’urgence pour aider les pays africains d’origine et de transit des réfugiés, doté de 1,8 milliard d’euros, et qui doit être complété du même montant par les États.
Un autre fonds, destiné aux pays voisins de la Syrie et doté de 500 millions d’euros par la Commission, n’a lui suscité que 8 millions d’euros de promesses émanant de l’Allemagne et de l’Italie.
AFP/A.P