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Présidentielle française : Valls votera Macron dès le premier tour


"Je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités", a affirmé l'ex-Premier ministre. (photo AFP)

Manuel Valls a franchi le pas mercredi en annonçant qu’il voterait dès le premier tour de la présidentielle pour Emmanuel Macron, une décision qui a suscité un remerciement prudent du candidat d’En Marche et l’indignation dans le camp du candidat PS Benoît Hamon.

Après avoir « remercié » son ancien chef du gouvernement sur Europe 1, Emmanuel Macron, a toutefois assuré qu’il serait « le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques ». Et son équipe n’a pas tardé à réaffirmer qu’il « ne gouvernerait pas » avec Manuel Valls. L’ancien Premier ministre, qui a progressivement rompu avec la candidature de Benoît Hamon depuis la primaire socialiste fin janvier, a justifié sa défection par la volonté de « ne vouloir prendre aucun risque pour la République » face au niveau élevé de la candidate du Front national Marine Le Pen, promise à une qualification au second tour selon les sondages.

« Donc je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités », a-t-il affirmé sur BFMTV/RMC. « L’intérêt supérieur du pays, l’intérêt supérieur de la France, va au-delà des règles d’un parti, d’une primaire et d’une commission », a fait valoir le finaliste défait de la primaire socialiste pour justifier le reniement de son engagement, signé de sa main, à soutenir le vainqueur de la primaire. Après le ralliement de Jean-Yves Le Drian, c’est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron parmi les socialistes. Mais pas aussi chaudement désiré que celui du ministre de la Défense.

« Ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement », avait affirmé Emmanuel Macron dès mardi lors d’une conférence de presse. « Je pense que ça traduit ce que j’avais indiqué il y a plusieurs mois, c’est à dire que les primaires n’étaient pas en situation de regrouper l’ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s’inscrire dans une démarche qui est la mienne », a analysé à chaud l’ancien ministre de l’Économie mercredi.

En baisse dans les sondages, autour de 10 à 11%, Benoît Hamon avait anticipé cette défection dès dimanche, en dénonçant à l’avance un « ralliement » en forme de tentative de « mise à mort ».

Le Quotidien/AFP