Un dégagement de fumée non radioactive s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi à l’intérieur de la centrale nucléaire de Flamanville entraînant le déclenchement pendant quelques heures d’un plan d’urgence interne (PUI), selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le « dégagement de fumée a été détecté » à 1h35 et le PUI déclenché à 2h30, selon EDF. Mais « l’absence de feu a été confirmée à 3H20 » selon EDF et le plan a été levé à 6h10, selon l’ASN. La fumée n’était pas radioactive et non visible de l’extérieur, selon le gendarme du nucléaire.
Dans le cadre du PUI, 80 personnels d’astreinte EDF de Flamanville se sont rendus à la centrale en renfort de la cinquantaine d’agents déjà présents, a précisé EDF. L’ASN a parallèlement « gréé son centre d’urgence national » comme le veut la procédure en cas de PUI, mobilisant une quinzaine de personnes d’astreinte.
Le déclenchement de ce type de procédure est relativement peu fréquent. Les derniers « gréements du centre d’urgence national » de l’ASN datent de mai 2015 pour un incident à la centrale de Cattenom, mars 2014 pour l’intrusion de militants de Greenpeace à Fessenheim (Haut-Rhin), et juillet 2013, également pour l’intrusion de militants, au Tricastin (Drôme), selon l’ASN.
Mais « ce n’est pas parce qu’un PUI est déclenché que l’événement est grave. C’est une précaution », a-t-on souligné à la direction d’EDF Flamanville.
Ni EDF ni l’ASN ne savaient encore à quel niveau cet événement serait classé sur l’échelle des incidents nucléaires qui part de zéro et va jusqu’à 7. L’incident de Cattenom avait été classé 1.
L’incident de Flamanville s’est produit sur le réacteur 2 de la centrale qui en compte deux. Celui-ci était à l’arrêt pour maintenance. Le réacteur 1 fonctionne normalement, a précisé EDF. « Ce dégagement de fumée (…) a eu lieu lors de la remise en service du système de chauffage d’un circuit de traitement des effluents. Ce dernier, rempli d’eau non radioactive, était alors en test », indique EDF.
AFP/M.R