Le président du groupe écologiste au Sénat Jean-Vincent Placé a annoncé vendredi sur Europe 1 qu’il quittait le parti Europe Écologie-Les Verts, aggravant la crise déclenchée la veille par la décision similaire annoncée par le co-président du groupe à l’Assemblée, François de Rugy.
Europe Écologie-Les Verts, «c’est un astre mort, une structure morte qui donne aujourd’hui une vision caricaturale et politicienne de l’écologie», a dénoncé Jean-Vincent Placé, qui était opposé, avec François De Rugy, à la décision de Cécile Duflot de quitter le gouvernement lors de la nomination de Manuel Valls à Matignon en 2014.
«EELV se fourvoie dans une dérive gauchiste, comme François de Rugy l’a indiqué», a également déclaré le sénateur de l’Essonne, qui s’en prend lui aussi aux alliances passées avec le Front de gauche dans certaines régions avant les élections régionales (6 et 13 décembre).
«En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, on voit quand même évidemment le péril Front national, le péril de l’extrême droite, le danger par rapport à la famille Le Pen, il y a aussi la droite qui est là, MM. Bertrand et Estrosi – mais je ne confonds pas les deux -, et la seule réponse que nous faisons, c’est de dire nous allons faire un accord politique, on ne sait même pas pourquoi, avec l’extrême gauche», a-t-il dénoncé depuis La Rochelle, où le PS entame vendredi son université d’été.
«Bien sûr que non», les écologistes ne doivent pas présenter une candidature à l’élection présidentielle de 2017, a-t-il réaffirmé, martelant sa ligne constante. Les idées écologistes «ne peuvent pas être portées par une candidature croupion qui ferait 1 ou 2%», a-t-il dit.
Avec François de Rugy, mais aussi le Front Démocrate et Génération Écologie dont Jean-Vincent Placé a assisté aux «rencontres d’été» communes jeudi à La Rochelle, le sénateur de l’Essonne entend «animer l’écologie réformatrice qui assume la mondialisation, qui est pour l’Europe fédérale, qui aime la République, qui aime la laïcité, qui bien sûr s’inscrit dans l’économie de marché et veut bien sur faire changer les choses».
AFP