Relégable à onze journées de la fin, le Swift Hesperange et son coach, Serge Wolf, ne s’imaginent pas descendre. Et tant pis si tous les feux sont au rouge, alors qu’ils se déplacent à Rodange ce mercredi soir (20h) en match en retard de la 16e journée de Promotion d’honneur.
Le Quotidien : Vous préparez-vous déjà à jouer en Division 1 la saison prochaine?
Serge Wolf : On ne se projette pas pour jouer en Division 1, ça c’est clair! Nous (NDLR : son adjoint Serge Missler et lui) avons été invités à quitter le club le 19 octobre alors que la situation était très moyenne, mais pas catastrophique. Mais quand on est revenus fin décembre, là, la situation était catastrophique. Mais j’y crois. En fait, il faut me rappeler dans quinze jours. Si on ne prend aucun point contre Norden et Remich, là je vous dirai que les carottes sont cuites.
Cette situation était-elle imaginable en début de saison?
On ne s’imaginait pas en si mauvaise posture. Mais quand je disais qu’on allait jouer le maintien, je n’exagérais pas. Depuis notre descente de BGL Ligue il y a deux ans et le départ de notre sponsor Daniel Andreosso, nous ne pouvons plus avoir les mêmes objectifs. Voyez qui on a perdu : Lacroix, Nabli, Sahin, Pleimling, Mura, San Andres… La plupart de ces joueurs font le bonheur de clubs de BGL Ligue aujourd’hui. Disons qu’en perdant tous ces gars-là, on savait qu’on allait être dans le dur.
Vous avez entamé l’année par une défaite à Käerjeng (5-0), puis un nul contre Mamer (1-1). À quoi a servi l’hiver?
On a repris un peu plus tôt que d’habitude. Tout n’est pas rose, mais on peut dire que l’hiver nous a permis de nous remettre à fond dans le travail. On a aussi pris deux joueurs : Damien Mauger, un attaquant de Pagny et Théo Chiche, qui a fait un bref passage au RFCU. Ils n’étaient pas qualifiés jusqu’ici mais Damien va jouer contre Rodange.
On a besoin de lui car je rappelle qu’il nous est arrivé des choses qu’on ne pouvait pas prévoir. Anthony Babit, notre meilleur buteur la saison dernière, a dû retourner en France pour des raisons familiales. Il est parti fin août, début septembre, à une époque où on ne pouvait plus recruter. Alors O. K., on a pris 5-0 à Käerjeng, mais on ne jouera pas tous les week-ends Käerjeng, qui est clairement au-dessus du lot avec Pétange et Canach. Pour le reste, toutes les équipes sont à notre portée.
Alors dans les deux matches que vous allez jouer cette semaine, le déplacement à Rodange a autant d’importance que la réception de Norden dimanche, même si Norden est la seule équipe que vous avez battue cette saison?
On peut faire un truc à Rodange! Il faut simplement qu’on comprenne que personne ne nous fera de cadeaux. Les points, il faut aller les chercher en étant conquérants.
Depuis votre retour au club fin décembre, vous est-il déjà arrivé de regretter votre décision?
Non. Je n’ai absolument aucun regret. Je suis tellement attaché au club que je ne pouvais pas le laisser couler comme ça. Ça m’a fait très mal de voir comment ça tournait pour le club à la suite de notre départ. La place du Swift est en Promotion d’honneur et pas en dessous. Je vous garantis que ce n’est pas fini pour nous.
Matthieu Pécot