Vitor Pereira, le coach de Sandweiler, ne se fait pas trop d’illusions : si son équipe se sauve, ce sera déjà une grande victoire.
Que peut viser Sandweiler cette saison ?
Vitor Pereira : Avec le nouveau comité et les joueurs, on s’est assis à table. On s’est dit qu’on allait faire preuve d’humilité et viser le maintien. On connaît notre budget. Cet été, on a réussi à garder à peu près tous les joueurs. Enfin, quand je dis ça, ça veut dire 13 joueurs !
On a fini toute la saison dernière sans un sou. L’ancien président nous a plantés (NDLR : le fameux Israël Do Carmo) et les joueurs n’ont plus été payés. Toute la fin de la saison, ils n’ont eu que 5 euros par entraînement.
Vous n’avez que 22 joueurs dans votre effectif, dont 3 gardiens. Cela vous fait-il un peu peur ?
Effectivement, c’est un peu juste. Mais bon, on n’a pas eu trop le choix. Il y a donc eu une assemblée générale avec la constitution d’un nouveau comité. Tout ça nous a retardés, et on sait comment ça se passe au Luxembourg : il faut aller très vite pour recruter, le timing est très serré. Qui plus est quand on n’a pas beaucoup d’argent.
On aurait dû commencer à recruter beaucoup plus tôt. Là, on a déjà deux blessés, Kleber et Danilson. Si on ajoute en plus les joueurs qui sont encore en vacances, on se rend encore plus compte que ce ne sera pas simple pour nous.
Vous aviez encaissé 54 buts l’an passé en 26 matches. Comment comptez-vous remédier à ce problème ?
J’y ai forcément pensé cet été, oui. Et c’est pour ça qu’on a recruté Kleber Cabral, sur qui j’ai beaucoup d’espoir. Il a 33 ans, il doit nous apporter son expérience, sa sérénité et surtout sa faculté à communiquer. Ça, ça nous avait coûté pas mal de buts la saison dernière.
Et comme je vous ai dit que Kleber s’est blessé, je ne vous cache pas que ce sera dur. Mais j’y crois car les gars que j’ai en ce moment sont admirables.
Entretien avec Matthieu Pécot