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PH – Pétange ne lâche pas Ketchanké


Arrivé à l'été 2014 au CS Pétange, Bertrand Ketchanké s'est engagé en août dernier avec la Jeunesse Arlonaise. Pourtant, le Titus refuse de lui délivrer sa lettre de sortie pour sa dernière année de contrat. (Photo : Julien Garroy)

Signé à l’été 2014 avec le CSP, le contrat du défenseur court avec le Titus jusqu’à la fin de saison. Du coup, le joueur ne pouvait pas s’engager avec Arlon sans l’aval de ses dirigeants.

Bertrand Ketchanké était-il libre de s’engager avec la Jeunesse Arlonaise, le 29 août dernier? La question se pose puisque la semaine dernière le Titus Pétange a refusé de délivrer la lettre de sortie que lui réclamait la fédération belge afin de valider le transfert de l’ex-international mauritanien.

Né à Douala au Cameroun, passé par Auxerre, Rennes, Reims, Dunfermline (Écosse), Poggibonsi (Italie), Scarborough (Irlande du nord), Institute (Irlande), Durban (Afrique du sud), Bertrand Ketchanké débarque en novembre 2013 à l’US Esch. Puis s’engage l’été suivant avec Pétange pour une durée de deux ans. Après une première saison en dents de scie, l’intéressé estime que son contrat n’est pas valide en raison de la fusion cet été du CS Pétange avec Lamadelaine qui accoucha du Titus Pétange. Or Marc Diederich, juriste à la FLF, réfute cette version : «Imaginez que Goodyear rachète Michelin, les salariés de Michelin ne sont pas sans contrat…» Un contrat qui court donc jusqu’à la fin de cette saison.

Wagner : «C’est lui qui est en tort, pas nous!»

Un contrat auquel Bertrand Ketchanké affirme avoir apporté quelques modifications, n’ayant pas été contresigné par Pascal Wagner, le président du feu CS Pétange. «Je ne pouvais pas signer ça, c’était une blague», déclare l’actuel vice-président du Titus en charge des dossiers liés au CS Pétange. Une mention suscite, encore, une double interprétation : le contrat stipule que le joueur doit faire partie du cadre de l’équipe première. Pour Ketchanké, ne pas y figurer est un signe de liberté. Pour Wagner, il s’agit surtout d’une mention permettant au club de suspendre le versement du salaire du joueur s’il n’y figure pas.

Contractuellement lié au Titus Pétange, Bertrand Kecthanké s’est donc présenté il y a quelques jours à l’entraînement. Paolo Amodio lui aurait fait savoir qu’il ne pouvait pas s’entraîner avec l’équipe 1. «C’est normal, affirme Wagner. Bertrand arrive, nous dit qu’il a sa place dans l’équipe sous prétexte qu’il a joué 110 ou je ne sais combien de matches de Ligue 1, c’est bien beau mais faut-il déjà qu’il soit en forme. Pour cela, on lui a proposé d’aller s’entraîner avec l’équipe réserve. Il a refusé. Le Titus n’est pas une équipe de vétérans…»

Du haut de ses 35 ans, Ketchanké estime qu’il est «libre». Or si c’est le cas pour un joueur d’au moins 33 ans simplement licencié dans un club, il n’en est pas de même lorsque celui-ci est lié contractuellement. «Et puis ça suffit, déclare Pascal Wagner. Les contrats devraient toujours aller dans le sens des joueurs. Quant à Bertrand, souvent absent la saison dernière pour des raisons professionnelles, il n’a pas rempli la part de son contrat mais on l’a compris. Maintenant, qu’il vienne nous réclamer l’argent qu’on lui devrait depuis le début de saison alors qu’on ne l’a pas vu depuis la saison dernière, faut quand même pas rigoler. C’est lui qui est en tort, pas nous!» Le défenseur ne voit pas les choses de cette manière et menace de porter le dossier auprès de la commission juridique de la FIFA qu’il assure avoir déjà contactée. Pour l’anecdote, l’indemnisation de transfert réclamé par le Titus s’élève à… 1 000 euros.

Charles Michel

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