Au terme d’un final spectaculaire, Hostert, plus inspiré dimanche que le leader eschois, pensait avoir réussi le plus dur en faisant 2-1 à la 88e. C’était compter sans Da Graça…
Les deux transfuges du dernier mercato hostertois, Laurent Pomponi et Yassine Knis, ont frappé, mais le leader a su recoller sur le fil.
En regardant le classement avant ce match au sommet, on remarquait très vite que pour Hostert, le faux pas était interdit s’il voulait rester en course pour la montée ou pour la place de barragiste. Après son succès contre Etzella, le nouveau promu US Esch avait, lui, bien degagé la route qui menait en BGL Ligue et n’avait aucune pression sur ses épaules pour ce déplacement.
L’équipe locale fait tout de suite monter la tension et sous le regard de Roby Langers, Pomponi affiche ses qualités dès la 5e, mais sa frappe passe un tantinet à côté. L’US Esch ne se cache pas, mais en ce début de rencontre, ses actions manquent de précision et de conviction. Hostert domine, se rue résolument à l’attaque, mais s’ouvre aussi aux contres adverses. Si un coup de tête de Rougeaux effleure le poteau (12e), il évite heureusement juste après, Martins qui reprend directement un centre de Rodrigues et met Pleimling à rude épreuve.
Après ce départ intéressant où les acteurs ont cherché le chemin des buts, l’intensité retombe et le niveau baisse sensiblement. Le match se cantonne au milieu de terrain et les actions devant les gardiens sont inexistantes. Du moins jusqu’à la 25e. Moment choisi par Pomponi qui profite d’une action, où la défense eschoise n’arrive pas à se dégager, pour ouvrir le score en faveur d’Hostert. Le leader, méconnaissable par rapport à ses sorties antérieures, n’arrive pas à réagir et les locaux gèrent donc tranquillement leur avantage, sans pour autant se montrer encore une fois dangereux. Cependant, à la 42e sur un coup franc de Viana, Esch passe à deux doigts de l’égalisation, la tête piquée de Ferreira manquant le cadre.
Au retour des vestiaires, les deux formations se neutralisent pendant un long moment. Les visiteurs ne trouvent toujours pas la clé. Hostert, bien organisé, appliqué et courageux, tient bon et Drif, Rougeaux et Guerra portent même le danger dans le camp adverse juste avant l’heure de jeu.
Une fin de match un peu folle
Rien ne laisse présager que l’US Esch va bientôt égaliser, tant son jeu est orphelin d’idées et de créativité. Mais sur un long ballon aérien en profondeur, Mura bouscule Martins dans la surface de réparation et l’arbitre siffle penalty. Viana ne laisse pas passer l’aubaine (1-1). Il faut ensuite attendre la 80e pour voir les acteurs se réveiller. Danso, pour un tacle appuyé sur Denis Stumpf, voit rouge. En infériorité numérique, les Eschois vont souffrir. Ils encaissent même un but sur un coup de tête de Knis alors que le tableau d’affichage indique la 88e. On pense alors que Hostert va infliger à Esch sa troisième défaite en championnat. Mais avec un moral de fer, le leader va sortir la tête de l’eau et obtenir le nul dans les arrêts de jeu, lorsque toute la défense locale oublie Da Graça qui d’une frappe sèche trompe Pleimling. Une fin de match palpitante. On essaiera, par contre, d’oublier les scènes d’après-match qui suivront : elles n’ont pas leur place sur un terrain de foot…
De notre correspondant Georges Bassing