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PH [7e J.] Un point et rien de plus pour Hostert


Jordan Swistek et le Swift n'étaient pas venus avec l'idée de déborder De Freitas et Hostert. (Photo : Julien Garroy)

Hostert disputait, hier, son dernier match sur sa pelouse synthétique. Sa prochaine sortie à domicile, contre Käerjeng, se fera dans son stade Josy Backer et sa pelouse comme neuve.

Pour les spectateurs, ce match n’a pas dû être très plaisant à regarder…» Devant la porte de son vestiaire, Serge Wolf, l’entraîneur du Swift, résume bien le sentiment d’un public qui, à vrai dire, ne pouvait pas vraiment s’attendre à autre chose qu’à une bataille rangée au milieu de terrain entre deux formations en quête de confiance. Après la gifle reçue à Sandweiler (3-1), Hostert devait réagir et démontrer qu’il est toujours un prétendant à la BGL Ligue. Le Swift, s’il ne nourrit pas les mêmes ambitions, avait l’obligation de réagir après ses revers subis à Mamer (1-0) et contre le promu Remich (2-3). Du coup, le partage des points arrangeait tout le monde et chacun pouvait se souhaiter «bonne chance» pour la suite.

«On n’hésite pas : s’il faut dégager le ballon dans la forêt, on le dégage!» Cette consigne, lâchée par Yannick Suzanne sous la pression offensive adverse, reflète plutôt bien l’ambition avec laquelle lui et ses équipiers ont débarqué hier à la Carrière. Pas vraiment celle que leur avait prêtée Rudy Marchal dans notre édition du week-end. Celui-ci se réjouissait d’affronter le Swift, une équipe qui «cherche toujours à jouer le jeu et se refuse à le fermer». «J’ai dit ça en espérant que ce serait le cas, mais je m’attendais à ce qu’ils jouent derrière», sourit le technicien de Hostert dont les protégés n’ont cessé de buter sur une équipe bien en place comme on dit dans le métier.

Wang touche le poteau

Du côté de Hesperange, on se défend d’avoir fermé le jeu. On veut bien le croire, même si en jetant un œil à l’activité de Pleimling (0 arrêt, hors coups de pied arrêtés), on est en droit de se demander ce qu’il serait advenu si le Swift l’avait fermé… Hostert aurait pu (ou dû) s’imposer, mais n’y est pas parvenu à cause d’une incapacité criante à mettre du rythme dans son jeu. À créer des décalages, des espaces dans lesquels s’engouffrer. Alors qu’il était placé sur le banc des remplaçants au coup d’envoi, l’entrée en jeu de Louadj a permis de dynamiser un peu le jeu offensif. Reste à parfaire certains automatismes pour que l’un ou l’autre de ses équipiers anticipe au mieux ses intentions. L’ex-Dudelangeois, élu en 2008 meilleur joueur de DN, aurait pu se révéler passeur décisif avec cette ouverture lumineuse de l’extérieur du pied en direction de Desevic dont la frappe au premier poteau ne surprend pas Suzanne (73e).

Le dernier rempart du Swift n’a pas été mis énormément à contribution. Hormis l’une ou l’autre intervention sur coup de pied arrêté, l’ex-messin a surtout brillé par son timing lors de sa sortie aux devants de Pintar (46e). Sur un terrain aux dimensions certes conformes mais incontestablement réduites, et face à un adversaire bien en place, Hostert aurait sans doute été bien inspiré de ne pas vouloir entrer dans le but avec le ballon. Pour preuve, son occasion la plus chaude intervient sur une frappe des 20 m de Wang qui s’écrase sur le poteau gauche de Suzanne (56e). Mais ce n’est pas pour autant que Hostert va se mettre à allumer la cage adverse. Au grand dam d’un Rudy Marchal demandant à ses protégés d’arrêter de se regarder et de frapper davantage.

Le mauvais coup aurait pu venir du Swift qui aurait pu réussir le hold-up parfait si Scanzano n’avait pas trop croisé sa tentative (74e). Guillaume Mura, lui, a failli voir rouge pour la deuxième fois de la saison mais son intervention sur Casafina (80e) ne lui a valu qu’un carton jaune. Mais M. Akbar à la surprise générale estima qu’il n’était pas en position de dernier défenseur. Le coup franc de Proietti passa largement au-dessus.

Et c’est en quittant Hostert et un énième ballon dans les nuages qu’on se disait qu’il y avait sans doute mieux à faire…

Charles Michel