Mertert-Wasserbillig a créé la surprise en s’imposant face à Grevenmacher encore en manque de repères (2-1).
Les nombreux mouvements intervenus dans l’effectif de Marcus Weiss durant l’intersaison et la défaite enregistrée samedi soir lors du derby à Mertert-Wasserbillig ont montré que les bleus avaient encore pas mal de travail à accomplir avant de justifier leur statut de candidat aux premières places.
«L’équipe a eu un peu de mal à se trouver dans le jeu, ce qui est normal avec l’incorporation d’un grand nombre de joueurs. Nous avons cependant fait une bonne deuxième mi-temps avec une domination quasiment constante dans le jeu. Mais je crois que tout s’est joué sur le mental dans ce match un peu particulier pour les deux équipes. Celle qui en voulait le plus a gagné», souligne Mathieu Trierweiler.
Pour cette première rencontre de la saison, Marcus Weiss avait couché six recrues sur la feuille de match dont cinq titulaires (Marques, Ibrahimi, Pataki, Sözen et Aliu). L’ex-joueur de Trèves Musliu était sur le banc. Mais force est de constater que pour faire monter la mayonnaise, il faut du temps.
Les ex-pensionnaires de la BGL Ligue sont pourtant les premiers à trouver le chemin des filets au bout de huit minutes par Dervisevic, idéalement servi par son capitaine Gaspar (0-1). Mais les hôtes du stade de la Sûre ont aussi eu chaud, notamment au bout de 60 secondes à la suite d’une mauvaise relance et d’un lob de Sehovic de peu à côté du but d’Augustyn.
750 spectateurs, et quelle ambiance !
Face à une surprenante équipe de Mertert-Wasserbillig qui évoluait il y a encore un peu plus de deux mois deux étages en dessous de son adversaire, les recrues du CSG n’ont pas réussi à influer sur le score à l’image de son duo d’attaquants Sözen – Aliu. Recrutés en provenance de Hostert et de Mondorf, les deux joueurs se sont dépensés sur le front de l’attaque sans parvenir à déstabiliser l’arrière-garde locale.
Il faut dire à leur décharge que les partenaires de Gaspar ont trop souvent abusé de longs ballons vers l’avant, ce qui a offert aux coéquipiers de Roggendorf l’occasion de démontrer toute leur puissance physique. Il faut dire aussi que le promu, motivé comme jamais, ne voulait pas rater l’entame du championnat, qui plus est lors d’un derby et devant plus de 750 spectateurs. Si Grevenmacher était le plus actif en début de rencontre, les hommes de Thomas Berens ont démontré une grosse envie sur le terrain à l’image de De Matos et Okeke débordants de vivacité. Et en l’espace de dix minutes, la maison jaune allait en faire voir de toutes les couleurs à son adversaire et prendre les devants au tableau d’affichage.
Sous la houlette de Pataki, l’ex-joueur du F91, le CSG a pourtant dominé après le retour des vestiaires et aurait mérité d’égaliser sans une ou deux interventions salvatrices de De Paiva. Mais le promu a tenu bon, s’offrant au passage une victoire de prestige face au voisin. Démontrant surtout qu’il ne ferait pas une apparition fantomatique dans ce championnat. Pour Grevenmacher, il reste encore des réglages à faire dans toutes les lignes, mais le potentiel est là.
De notre correspondant Gilles Tarral