Après une première mi-temps très médiocre de part et d’autre malgré un but sublime signé Correia, Käerjeng a longtemps conservé son avantage avant d’être rejoint dans les arrêts de jeu.
Décidément, Canach, ne lâche rien. Même contre une UNK qui y a longtemps cru grâce à un Winckel impérial.
Quarantième minute de jeu, la nuit pointe déjà le bout de son nez avec le passage à l’heure d’hiver. Bien calés au fond de leurs sièges, les spectateurs semblent dubitatifs sur le niveau proposé par le sommet entre le leader et son dauphin. Et soudain, tout le monde se lève pour saluer un but venu d’ailleurs signé Carlos Correia.
Après un bon travail sur le côté droit, Terzic centre pour son partenaire de l’attaque, qui nous gratifie d’un ciseau retourné que l’on aimerait revoir en boucle au ralenti. Jusque-là, on pouvait assister à une multitude de passes approximatives, de longs ballons qui ne mènent nulle part, de joueurs qui glissent et qui ratent à peu près tout ce qu’ils entreprennent. Bref, tout ce que l’on ne veut pas voir dans un match prometteur comme celui-là.
Dans ce choc, tous les ingrédients étaient en effet réunis pour offrir un beau spectacle : deux équipes en pleine confiance, deux des meilleures attaques et la possibilité de prendre seul le fauteuil de leader. C’est d’ailleurs peut-être ce dernier point qui a crispé les vingt-deux acteurs durant la première période. Heureusement que la souplesse de Correia est passé par là… À noter tout de même de très légères opportunités pour les locaux déjà par l’intermédiaire du buteur (28e) et ensuite sur une frappe lointaine de Barbosa (37e).
Moreira, le gardien passeur décisif
Certainement mis en confiance par ce but venu d’ailleurs, Käerjeng tente d’enfoncer le clou dès le retour des vestiaires. Joli une-deux à l’entrée de la surface entre Terzic et Benhamza, qui écrase trop sa frappe et permet à Jailson Moreira de la capter en deux temps (47e). Terzic est ensuite un poil trop court malgré sa position idéale au second poteau (50e). Cette frayeur pique les joueurs de Canach qui montrent enfin le visage d’une équipe candidate à la montée.
Sur un superbe mouvement, Macyl Amiche talonne dans la surface pour Lefranc qui décale idéalement Ferro qui manque son duel face à Winckel malgré le but grand ouvert (52e). L’attaquant manque ensuite de spontanéité et permet à un défenseur de le contrer in extremis (55e). Dans la foulée, Canach obtient un coup franc qui permet à Bonnet de trouver Lefranc tout seul aux six mètres, lequel manque complètement sa tête (56e). Patrick Maurer décide alors de faire rentrer un autre joueur offensif et le coaching n’est pas loin de s’avérer payant. Mukendi apporte de suite plus de profondeur. Sur un bon appel, il déborde et sert idéalement Lefranc qui est encore une fois contrarié par un Winckel chaud bouillant (67e).
Les remplaçants de Käerjeng ne sont pas loin non plus de faire mouche lorsque le virevoltant Stefan Lopes déboule à toute vitesse et décale Khemici qui croise trop sa frappe (80e). Carlos Correia est ensuite tout proche de délivrer les siens, mais son tir est sauvé sur sa ligne par Aissa Amiche (87e).
Et comme souvent lorsque l’on ne tue pas le match, la punition arrive. Dans les ultimes secondes, Moreira sort loin de ses cages pour tirer un dernier coup franc et trouve Ferro, un peu trop seul dans la surface, qui égalise d’une frappe imparable cette fois pour Winckel (90+1). Un but qui permet à Canach de garder la première place.
De notre correspondant Olivier Beaume