Une perquisition a eu lieu jeudi au domicile parisien du candidat conservateur à la présidentielle française François Fillon, dans le cadre de l’enquête sur des emplois fictifs présumés ayant bénéficié à sa femme et deux de ses enfants, selon des sources concordantes.
La perquisition « a eu lieu plus tôt dans la journée » au domicile de François et Penelope Fillon, dans le centre de Paris, a indiqué une source proche du dossier. « Elle s’est terminée il y a plusieurs heures », a-t-on confirmé dans l’entourage de l’ex-Premier ministre, sans autre commentaire.
Menacé par une mise en examen, François Fillon a tenté une nouvelle fois de se relancer dans la campagne avec un déplacement à Nîmes jeudi, avant un « rassemblement de soutien » dimanche au Trocadéro, alors que les défections, après celle de Bruno Le Maire mercredi, se sont multipliées. Gilles Boyer, conseiller d’Alain Juppé et jusqu’à présent trésorier de la campagne de François Fillon, a ainsi jeté l’éponge. Trois parlementaires proches du maire de Bordeaux ont fait de même, Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu car la campagne prend une »tournure incompatible » avec leur « façon d’envisager l’engagement politique ». De son côté, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a tancé François Fillon qui, dit-il, « emporte son camp dans une course vers l’abîme ».
« La base, elle, tient » et « je m’appuie sur les Français », a rétorqué le candidat à la presse, qui l’interrogeait sur les défections en chaîne.
Le Quotidien/AFP
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