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Paul Philipp : « Je ne vois pas Platini rester à l’UEFA»


Paul Philipp en compagnie de Michel Platini (Photo : Julien Garroy)

Après le renoncement de Platini à briguer la présidence de la FIFA, le patron de la fédération luxembourgeoise, Paul Philipp,  s’inquiète… pour l’UEFA.

Le Quotidien : L’annonce du désistement de Michel Platini pour la course à la présidence de la FIFA, jeudi soir, ne vous a pas surpris?

Paul Philipp  : C’est logique. Mais en relisant ses déclarations, je me rends surtout compte qu’il ne parle que d’une chose  : la FIFA. Alors que l’UEFA, elle, commence à ressembler à un bateau sans capitaine. D’autant plus que son secrétaire général (NDLR  : Gianni Infantino) est, lui, en campagne.

L’UEFA étant une énorme machinerie qui peut fonctionner seule un certain temps, est-ce grave?

L’UEFA fonctionnait très bien et là, tout se disloque! Il devient urgent que le comité exécutif mette de l’ordre dans tout ça. À l’heure actuelle, il y a des réunions dans tous les sens. On se rencontre dans les avions et on discute. Les fédérations d’ex-Yougoslavie veulent mettre Pantelic… Le «Néerlandais» (NDLR  : Michael van Praag, président de la fédération des Pays-Bas) veut bien, mais il faut qu’on lui demande et il ne veut pas forcément rester plus de deux ans…

Vous partez du principe que Michel Platini ne restera pas à la tête de l’institution?

Difficile. Je ne vois pas Michel Platini rester, non. En plus vous l’imaginez, président de l’UEFA, être d’office vice-président de la FIFA, travailler avec des gens avec qui il a actuellement des problèmes?

Et si Infantino n’est pas élu à la tête de la FIFA?

Vous savez, chez nous, il ne fait pas l’unanimité. D’ailleurs, on ne sait encore même pas pour qui on va voter. Pour l’heure, il y a une réunion prévue la veille du vote pour la présidence de la FIFA. Mais il faudrait peut-être qu’on se penche sur les programmes. Enfin, s’ils nous parviennent, parce que pour l’instant, sorti de quelques cartes de vœux des candidats… Et puis il faudrait peut-être aussi qu’on pose quelques questions, non?

Bref, la situation du football mondial n’est pas brillante et celle du football continental est en train de se détériorer.

Pour l’image du football, tout ce qui continue de se passer n’est pas bon. Et croyez-moi, si mes informations sont bonnes, ce n’est pas fini. On va encore en entendre pas mal d’ici au 26 février, car les États-Unis ont dans le collimateur absolument tous ceux qui ont voté pour le Qatar en vue du Mondial-2022.

Julien Mollereau