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Paris : des Femen forcent la sécurité au passage du convoi de Trump


Une militante s'est brièvement immobilisée les bras en l'air face aux voitures officielles. Elle a été arrêtée par trois membres des forces de l'ordre dix secondes plus tard. (photo AFP)

Trois militantes Femen sont parvenues à forcer la sécurité au passage de la berline de Donald Trump dans le convoi officiel des chefs d’État dimanche sur les Champs-Élysées, mettant à mal l’important dispositif déployé par les forces de l’ordre pour les commémorations du 11-Novembre à Paris.

L’incident a été diffusé en direct pendant un événement mondial sur fond de menace terroriste persistante alors que près de 10 000 policiers, gendarmes et pompiers ont été déployés pour sécuriser la capitale aux allures de camp retranché. Le ministre de l’Intérieur a néanmoins assuré que ni la sécurité du cortège ni celle du président américain n’avait été menacée. « Elles ont été immédiatement neutralisées », a déclaré Christophe Castaner.

Qualifiant leur irruption « sans arme et sans menace » d’ « opération de communication visuelle » pratiquée par les Femen pour manifester, il a conclu : « L’essentiel c’est que la sécurité du cortège et du président des États-Unis n’a été en rien menacée ».

Les mots « Hypocrisy parad », « Gangsta party » et « Fake peacemakers » inscrits sur leurs poitrines nues, les militantes ont sauté par-dessus les barrières dressées le long de l’avenue au moment où la voiture du président américain remontait les Champs-Élysées peu avant 11h, sous les yeux de centaines de spectateurs.

Deux militantes ont été immédiatement interceptées par les forces de l’ordre après avoir sauté les barrières. Au même moment, une troisième Femen, positionnée seule un peu plus haut sur l’avenue, a elle réussi à courir jusqu’au milieu de la chaussée en frôlant presque le cortège officiel. Cette militante s’est brièvement immobilisée les bras en l’air face aux voitures officielles. Elle a été arrêtée par trois membres des forces de l’ordre dix secondes plus tard.

La préfecture de police a confirmé l’arrestation des trois militantes. Selon une source judiciaire, elles étaient en garde à vue pour « exhibition sexuelle ».

« La France célèbre la paix avec cette cérémonie mais la moitié des chefs d’État invités sont responsables de la plupart des conflits dans le monde. Nous protestons contre la venue de Trump, Poutine, Erdogan, Mohammed ben Salmane Netanyahu », a expliqué peu après cet incident Constance Lefèvre, une militante Femen présente dans le public sans avoir pris part à l’action.

LQ/AFP