La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a «démenti totalement» vendredi que des négociations aient été ouvertes avec le Qatar pour la vente du Parc des Princes, où évolue l’équipe de football du Paris-Saint-Germain.
«Je démens totalement (…) il n’y a pas de discussions», a déclaré au cours d’une rencontre avec la presse Mme Hidalgo, réagissant à un article du Parisien/Aujourd’hui en France.
Le quotidien affirme dans son édition de vendredi que la Ville de Paris, propriétaire du Parc des Princes, a discuté en début d’année avec la direction du PSG de la vente de l’enceinte sportive, située dans l’ouest de la capitale. Le quotidien évoque un prix «inférieur à 100 millions d’euros».
«Il n’y a pas de tabou au sens où c’est un sujet qui sera peut-être discuté un jour, mais il n’y a pas de négociations, il n’y a pas de montant», a déclaré Mme Hidalgo à la presse. Même son de cloche du côté du PSG qui a confirmé vendredi «que l’acquisition du Parc des Princes par le club n’(était) pas du tout d’actualité».
Sous couvert d’anonymat, une source proche de l’Hôtel de Ville a nuancé ces démentis. Ce n’est «a priori pas à l’ordre du jour, même si ce n’est pas faux sur le fond», a affirmé cette source.
Selon Le Parisien, l’actionnaire qatarien du club, qui souhaite porter la capacité du stade à 60 000 places, pourrait prendre à sa charge ces coûteux travaux d’agrandissement «à condition d’être assuré de devenir propriétaire du Parc».
Encore faudrait-il que soit établi «l’intérêt pour la Ville à passer de la convention d’occupation actuelle à une cession du Parc des Princes», a souligné cette dernière dans un communiqué.
La mairie rappelle qu’une «convention d’occupation du domaine public avec le Paris Saint Germain est actuellement en cours pour l’occupation du Parc des Princes jusqu’en 2044», et que des travaux d’un montant de 75 millions d’euros, réalisés entre mars 2013 et août 2015, ont permis «la modernisation rapide et qualitative» du stade, en prévision de l’Euro 2016.
«Pas de tabou»
«Les travaux d’envergure réalisés depuis mars 2013 font aujourd’hui du Parc des Princes l’une des enceintes les plus sûres et les plus confortables d’Europe (…) La convention conclue avec la Ville de Paris jusqu’en 2044 place le club en position d’opérateur d’exclusif. Cela lui permet (…) d’y investir sereinement», lui a fait écho un porte-parole du PSG.
«Sur la méthode», la Ville de Paris a tenu à souligner «qu’un sujet aussi complexe que la cession du Parc des Princes impliquerait des procédures administratives lourdes, une concertation avec les élus du Conseil de Paris et des études précises, réalisées longtemps en amont et de façon transparente et publique».
Dès avant le démenti de la mairie, les groupes PCF et EELV au Conseil de Paris avaient fait savoir leur opposition à un projet de vente.
Le stade parisien, dessiné par l’architecte Roger Taillibert et inauguré en 1972, a actuellement une capacité d’environ 48.000 places. En mai, Anne Hidalgo de Paris avait fait connaître son souhait de voir sa capacité portée à 60.000 places, et évoqué la possibilité de présenter un projet au Conseil de Paris «fin 2016 ou début 2017».
Pendant la campagne des municipales, Mme Hidalgo n’avait pas fermé la porte à une éventuelle cession. «S’agissant de sa vente éventuelle, je n’ai pas de tabou. C’est une hypothèse parmi d’autres, mais elle n’est pas d’actualité», avait-elle affirmé dans une interview au JDD en août 2013.
AFP/M.R.