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Panama Papers : une quinzaine des 500 plus grandes fortunes françaises mentionnées


Logo sur l'immeuble du cabinet panaméen Mossack Fonseca le 3 avril 2016 à Panama. (Photo : AFP)

Les noms d’une quinzaine des 500 plus grandes fortunes françaises apparaissent dans les fichiers du cabinet panaméen Mossack Fonseca, au cœur des révélations des «Panama papers», et sont liés à des sociétés offshore, rapporte samedi Le Monde.

Parmi eux, cinq n’ont apporté aucune explication au journal français sur les motivations de leurs montages financiers. La famille Hennessy est ainsi, selon Le Monde, «associée à deux sociétés offshore créées en février 2000 par la banque privée Edmond de Rotschild Europe», l’une détenant les actifs d’un fonds d’investissement dans les nouvelles technologies, l’autre permettant l’administration du fonds.

«Des millions de dollars ont transité par ce fonds de gestion un peu particulier», qui a été dissous en 2014, selon Le Monde.

Le cofondateur du groupe Accor et ancien sénateur UMP, Paul Dubrule, est pour sa part résident fiscal suisse depuis 2006. «Il a utilisé en 2007 pendant quelques mois la société panaméenne Rymercu Securities Inc. pour investir dans Tok and Stok, la chaîne brésilienne de magasins de meubles créée par son frère Régis», rapporte le quotidien, sans dire si ces mouvements pourraient être répréhensibles.

Les frères franco-libanais Salim et Jean-Gabriel Eddé, qui ont fait fortune grâce à l’éditeur de logiciels spécialisé dans la finance Murex, ont aussi eu recours au cabinet panaméen.

«En novembre 2009, Salim Eddé a créé aux îles Vierges britanniques la société Seaview Development Equities Limited, dans le but d’acquérir à Murex 467 parts de sa filiale luxembourgeoise, Murex International Luxembourg SA, pour un peu moins d’un million d’euros», remarque Le Monde, sans détailler davantage.

Le créateur d’Ecco, l’ancêtre de l’agence d’intérim Adecco, Philippe Foriel-Destezet, a pour sa part été à partir de 1994 actionnaire de plusieurs sociétés aux îles Vierges britanniques et au Panama.

«Toutes ces sociétés renvoient à des activités réelles en Amérique centrale: des activités dans la forêt au Costa Rica, au Panama ou encore à Sainte-Lucie, sous le nom commercial Rain forest adventures, ou encore la construction (avortée) d’un parc d’attraction aux îles Vierges britanniques», écrit le quotidien, sans expliquer ce qui pourrait être reproché à l’entrepreneur.

Le patron du groupe Alma (eau Cristalline) Pierre Papillaud, a de son côté reçu en mai 2002, une procuration sur la société Krewitt, enregistrée quelques mois plus tôt aux îles Vierges britanniques. «On ignore tout des activités menées par la société Krewitt jusqu’à sa liquidation, en octobre 2011», remarque Le Monde, sans en dire davantage.

Le quotidien avait plus tôt dans la semaine détaillé les circuits empruntés par d’autres familles françaises fortunées ayant recours à des sociétés basées dans des paradis fiscaux pour optimiser leurs revenus fiscaux, afin de préparer un héritage futur ou de dissimuler des avoirs.

Le Quotidien/AFP