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Panama Papers : David Cameron fait son mea culpa


David Cameron le 9 avril 2016 à Londres. (Photo : AFP)

Ses aveux tardifs n’ayant pas calmé le mécontentement d’une partie des Britanniques, le Premier ministre britannique a dit devant son parti avoir «appris la leçon»

David Cameron, dont des centaines de personnes réclamaient la démission devant Downing Street, a admis ce samedi qu’il aurait «dû mieux gérer» l’affaire des «Panama Papers», évoquant la société offshore dirigée par son père.

Le Premier ministre britannique s’exprimait devant les délégués du parti conservateur, rassemblé en congrès pour préparer les élections locales de mai. «Ça n’a pas été une grande semaine», a lancé de but en blanc David Cameron, faisant tout de suite référence à l’affaire qui empoisonne son quotidien depuis dimanche dernier : la révélation que son père Ian, décédé en 2010, avait dirigé un fonds d’investissement aux Bahamas, dans lequel il avait, comme il l’a admis tardivement, lui-même des parts.

«Je sais que j’aurais dû mieux gérer cette affaire, ne blâmez pas mes conseillers, la faute m’en revient, j’ai appris la leçon», a-t-il souligné devant le congrès. Il a ensuite renouvelé sa promesse de publier «prochainement» ses déclarations d’impôts des dernières années, une première pour un Premier ministre britannique.

Jeremy Corbyn : Cameron «a perdu la confiance des Britanniques»

Trop tard, selon le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui a estimé vendredi soir que «le Premier ministre a perdu la confiance des Britanniques», sans toutefois aller jusqu’à demander sa démission.
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C’est peu dire que David Cameron sort d’une semaine et même d’un mois particulièrement éprouvant. Avant même l’affaire des «Panama Papers», il a dû composer avec la crise de la sidérurgie et l’accusation d’avoir sacrifié des emplois britanniques sur l’autel de ses bonnes relations avec la Chine.

Il a aussi dû se débattre avec les éternelles divisions du parti conservateur sur l’Europe qui ont culminé mi-mars avec la démission surprise d’Iain Duncan Smith, l’eurosceptique ministre du Travail.

Samedi, au moment de rameuter ses troupes avant les élections locales de mai, le Premier ministre, qui se bat pour convaincre les Britanniques de voter en faveur d’un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, n’a fait qu’une brève allusion au référendum du 23 juin.

Le Quotidien/AFP