Le président des Républicains Nicolas Sarkozy a stigmatisé mardi à Nice lors d’une réunion publique les participants aux Nuit Debout, «des gens qui n’ont rien dans le cerveau et qui viennent (…) donner des leçons».
«Nous ne pouvons pas accepter que des gens qui n’ont rien dans le cerveau viennent sur la Place de la République donner des leçons à la démocratie française», a-t-il lancé. «La situation du pays est bien plus grave que ce que l’on dit», a décrit Nicolas Sarkozy. «Il y a des jeunes Français éduqués en France qui en sont venus à haïr la France, il y a l’état d’urgence, il y a des casseurs tous les soirs place de la République. On incendie, on brûle, on bafoue l’autorité de l’État», a-t-il encore déclaré.
La réunion électorale en plein air s’est déroulée avec en fond sonore un concert de casseroles organisé par des militants locaux du mouvement Nuit Debout, massés à l’extérieur du jardin public où s’exprimait Nicolas Sarkozy. Le président des Républicains qui se donne «une année pour, ensemble, lever l’immense armée de tous ceux qui veulent l’alternance» en 2017 a mis en garde son propre camp contre les risques de la division.
«Nous n’avons pas à précipiter le calendrier. Le dépôt des candidatures, c’est le 9 septembre, les parrainages le 21 et le vote le 29 novembre. Vous imaginez si, aujourd’hui, je devais être candidat, alors que chaque matin, ou presque, un nouveau candidat se présente?», a-t-il expliqué à propos de son éventuelle candidature à la primaire à droite pour la présidentielle. Mais «je n’ai pas l’habitude d’être en retard», a-t-il poursuivi lors de ce déplacement en soutien à Marine Brenier, qui se présente les 22 et 29 mai à une législative partielle dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, après la démission de Christian Estrosi, maire LR de Nice et président de la région Paca.
Nicolas Sarkozy a promis que son parti présenterait d’ici juin un «projet fort» en vue de 2017, expliquant qu’il fallait «refonder l’Europe» et «baisser les impôts». «Si nous faisions comme les socialistes au moment où la pensée de gauche vole en éclats, alors nous nous retrouverions dans la situation de l’Autriche où, à cause de la pensée unique, le peuple n’a plus le choix qu’entre l’extrême droite et un bobo non identifiable !», a-t-il dit.
Le Quotidien/AFP