La tête de liste LREM aux élections européennes a dû se défendre dimanche après avoir été accusée de banaliser l’homophobie dans une bande dessinée sur l’Europe qu’elle a cosignée.
Nouvelle polémique pour la tête de liste LREM aux élections européennes. Dimanche, plusieurs internautes ont relayé la page d’une bande dessinée cosignée par Nathalie Loiseau l’accusant de banaliser l’homophobie.
La planche en question, issue d’un ouvrage sur l’Europe, est censée illustrer les divergences d’opinion au sein de l’Union européenne, explique le Huffington Post. Prenant l’exemple du mariage entre personnes du même sexe, les dialogues veulent montrer qu’il est autorisé dans certains pays mais illégal dans d’autres, tels que la Pologne.
L’Europe étant « unie dans la diversité », Nathalie Loiseau encourage les enfants à accepter l’homophobie du petit polonais. pic.twitter.com/tsEJzXNQOi
— Elisabeth (@piotelat) 23 avril 2019
Largement diffusée dimanche sur les réseaux sociaux, l’image a suscité les réactions indignées de plusieurs défenseurs des droits des homosexuels.
Ainsi, sur Twitter, le coprésident d’Urgence Homophobie s’interrogeait : « Qu’apprenons-nous aux enfants? Que l’homophobie est culturelle ? Qu’il faut la tolérer chez nos voisins? »
Nathalie Loiseau se défend
Pour répondre à ses détracteurs, Nathalie Loiseau s’est défendue sur son compte Twitter. “Décrire la Pologne telle qu’elle est ne veut pas dire qu’on l’approuve” écrit-elle.
En s’en prenant directement au leader du parti conservateur nationaliste polonais, elle explique que “l’homophobie de Jaroslav Kaczynski (…) est en réalité une menace contre les valeurs de l’Europe” car il considère les droits homosexuels « comme une menace à l’identité, à la nation et à l’État polonais”.
Elle accompagne sa réponse d’un extrait d’un livre publié alors qu’elle était à la tête de l’ENA. Dans ce passage, elle évoque sa relation avec “ses frères homosexuels” et décrit la façon dont ils parviennent à évoluer, “ni cyniques ni dupes”, “dans une société qui ne s’est pas construite pour eux.”
RL