Les actionnaires d’AccorHotels ont approuvé vendredi à une très large majorité l’entrée de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy au conseil d’administration du numéro un européen de l’hôtellerie, lors d’une assemblée générale à Paris.
Nicolas Sarkozy était présent lors de cette assemblée des actionnaires, mais il n’a pas fait de déclaration. La résolution a été approuvée par plus de 97% des voix. L’ancien chef de l’État, éliminé au premier tour de la primaire de la droite en novembre dernier, avait été nommé le 21 février administrateur indépendant du groupe auquel il doit notamment apporter son « expertise internationale ».
Le PDG du groupe, Sébastien Bazin, a justifié l’arrivée de Nicolas Sarkozy en vantant « les relations » qu’il avait nouées à travers le monde durant son mandat et sa « capacité de lecture » en matière politique et économique. « On a souhaité que le conseil d’administration bénéficie d’une expertise internationale », a-t-il déclaré. Le patron d’AccorHotels, un poids lourd du CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, avait récemment repoussé différentes critiques sur le choix inédit en France d’un ex-président pour entrer au conseil d’administration -l’organe de direction- d’un grand groupe.
« Pourquoi est-ce que les Anglais, les Allemands, les Hollandais, les Américains, ont tous offert aux anciens hommes de pouvoir de toutes sensibilités confondues un poste dans les grandes entreprises ? La France ne l’a jamais fait (mais) c’est du bon sens », avait-il notamment estimé. En France, cette situation n’a effectivement pas de précédent. Les deux hommes se connaissent bien. Avant de diriger AccorHotels, Sébastien Bazin présidait le fonds américain Colony Capital qui a participé en 2006 au rachat du PSG. En juin 2011, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait présenté M. Bazin, alors président du PSG, au Qatar Sport Investment, émanation du fonds souverain du Qatar, qui a racheté la participation de Colony Capital dans le club parisien.
Le Quotidien/AFP