Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Engagé sur les tout premiers championnats d’Europe U23, du côté de Dublin, Ralph Daleiden s’est emparé de la médaille d’argent sur le 100 m nage libre.
Il y a deux semaines, il avait une nouvelle fois crevé l’écran. Sur la plus grande scène du monde, aux Mondiaux de Fukuoka, Ralph Daleiden avait marqué les esprits et écrit l’histoire de la natation luxembourgeoise en explosant son record national du 100 m nage libre, le faisant passer de 49″67 à 48″77 : «Il est entré dans une nouvelle galaxie. C’est l’un des trois plus grands moment de l’histoire de la natation luxembourgeoise», expliquait Christophe Audot, le DTN de la fédération. Avec ce chrono, une qualification olympique, qui pouvait relever de l’utopie quand son record était proche de 50″, est soudain devenu un véritable objectif pour le nageur de Tucson. Pour valider directement son billet pour les JO de Paris l’année prochaine, il ne devait plus gagner plus d’une seconde mais « seulement » quelques dixièmes. En effet, le temps requis est de 48″34.
Avant de repartir du côté de l’Arizona, Ralph Daleiden avait un dernier rendez-vous à l’occasion des tout premiers championnats d’Europe U23. Une compétition ouverte, comme son nom l’indique, aux nageurs de moins de 23 ans mais également ceux qui n’ont pas encore réalisé de normes A. En clair, pas de David Popovici notamment. Vendredi, pour ses débuts, il avait prouvé qu’il était en grande forme en signant le deuxième meilleur chrono luxembourgeois de l’histoire sur le 200 m nage libre. En 1’49″71, il devenait le second nageur grand-ducal sous la barre des 1’50 », juste derrière le record national de Raphaël Stacchiotti (1’49″61), nagé en 2009 à l’époque des fameuses combinaisons magiques. En échouant à un petit dixième, Ralph Daleiden envoyait un message clair : il n’est pas venu en Irlande pour faire du tourisme.
C’est donc en pleine confiance qu’il abordait sa dernière course, la course-reine, le 100 m nage libre. Dès les séries, il est allé vite. Très vite. En 48″83, il passait pour la seconde fois sous les 49″ et réalisait le meilleur temps des séries. En fin d’après-midi, il ne pourra pas améliorer son chrono mais signera tout de même son troisième meilleur temps en carrière avec un chrono de 49″06, qui lui permet de décrocher une belle médaille d’argent car le vainqueur est un Américain.
Fabiani se rapproche aussi de Paris
Ainsi s’achèvent des championnats U23 qui auront permis également à Rémi Fabiani de lui aussi se rapprocher des JO de Paris. Samedi, il a d’abord égalé son record national de Fukuoka sur le 50 m nage libre en séries (22″47) avant, le soir, de faire 22″40 en finale et de se classer 7e alors qu’il a raté une reprise de nage. Comme il était qualifié pour la finale du Skins, une course par élimination avec départ toutes les trois minutes, il décide de tenter le coup à fond. C’est ainsi qu’il remporte sa course en pulvérisant ce chrono pour le porter à 22″09 avant de plier sous l’enchaînement des courses et de terminer en 24″20 sur la suivante. Mais l’essentiel est ailleurs. Avec son temps, il peut également avoir Paris dans le viseur. Pour y aller, il faudra nager en 21″96. Treize centièmes, ce n’est pas rien. Mais c’est beaucoup moins que les 51 centièmes qu’il avait à combler en arrivant à Dublin. On notera également le record national de Joao Carneiro qui, même s’il ne se classe que sixième de sa série, améliore sa propre marque de référence sur le 200 m pap. En 2’01″79, il fait mieux que ses 2’01″91 qui dataient des championnats d’Europe de Budapest, en 2021.
Romain Haas
