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[Natation] Coup dur pour Carnol


Une blessure qui tombe vraiment mal pour Laurent Carnol. (Photo : Julien Garroy)

Le brasseur a sérieusement hypothéqué ses chances d’être présent aux Europe de Londres, dans un mois. Et sa préparation pour Rio est largement perturbée.

Laurent Carnol s’est rompu un des ligaments de la cheville droite à l’occasion d’un stage en Turquie, la semaine dernière.

Le soleil, des installations dernier cri : «Le complexe le plus incroyable que j’ai jamais vu», dira même Raphaël Stacchiotti. Pendant deux semaines, les meilleurs nageurs luxembourgeois, Laurent Carnol, Raphaël Stacchiotti et bien sûr Julie Meynen, étaient du côté de Belek, en Turquie pour affûter leur forme avant les prochaines échéances internationales, à savoir les championnats d’Europe de Londres (14-22 mai) et évidemment les JO de Rio.

Les trois nageurs qui devraient représenter le Grand-Duché au Brésil avaient même à leur disposition des chambres cryogéniques (-110 degrés) pour améliorer la récupération ainsi que des analyses vidéo pour améliorer la technique : «Les sportifs se sont très bien entraînés et les tests réalisés parlent beaucoup», indique l’entraîneur national Ingolf Bender. Mais d’ajouter : «Malheureusement, Laurent Carnol s’est blessé lors d’un exercice de saut.»

En effet, la mauvaise nouvelle est tombée pour le meilleur brasseur de l’histoire du pays : «C’était lors d’une séance de muscu, jeudi dernier. On faisait des exercices de saut sur un pied, je suis mal retombé. J’ai entendu un « crac » et j’ai tout de suite su que ce n’était pas bon», confie l’Ettelbruckois, rentré dimanche au Grand-Duché.

Une séance de 3,5 km par jour avec les bras

Et malheureusement, les examens effectués par la suite ont confirmé les craintes de celui qui a déjà participé à deux JO (Pék in et Londres). Il souffre en effet d’une rupture d’un ligament alors que les deux autres sont touchés moins gravement : «J’en ai pour six à huit semaines, normalement», confie Laurent Carnol, qui échappe toutefois à l’opération : «Ça ne vaut pas la peine. Car le temps de guérison est sensiblement le même. Voire même peut être plus long en cas d’opération.»

Depuis son accident, il ne se laisse pas aller pour autant. Rendez-vous quotidiens avec le kiné pour renforcer les muscles et les ligaments, beaucoup de musculation du haut du corps. Et également une séance par jour dans l’eau : «Ce n’est pas uniquement pour être bien dans sa tête. C’est important de garder le feeling avec l’eau. Et j’espère que d’ici une dizaine de jours, je pourrai recommencer à nager avec les jambes. Mais pour le moment, je ne travaille qu’avec les bras.» Au lieu de séances habituelles qui oscillent entre 5 et 6 kilomètres, il doit se «contenter» de 3,5 km.

Évidemment, cette blessure, la première aussi grave dans sa carrière, tombe à un très mauvais moment : «Pour Londres, ça va être compliqué. J’ai toujours un petit espoir, mais ça risque de faire juste.» C’est en effet dans un peu moins d’un mois, dans la capitale britannique que se dispute le premier grand rendez-vous de l’année : les championnats d’Europe.

Laurent Carnol, qui manquera évidemment le CIVE à Ettelbruck, ce week-end ainsi que l’Irish Open de Dublin la semaine suivante, devrait vraisemblablement effectuer son retour à l’occasion de meeting de Rome, au mois de juin.

Cette – mauvaise – nouvelle va également forcément handicaper Laurent Carnol, dans l’optique des JO : «Cette blessure ne remet pas en cause ma participation aux JO. Mais c’est vrai que ça tombe mal car j’étais vraiment très bien à l’entraînement en ce moment. Maintenant, ça ne sert à rien de se morfondre. Je vais travailler pour revenir le plus vite possible.»

En espérant qu’il n’est pas trop perdu malgré plus d’un mois d’entraînement plus «light» que celui effectivement prévu.

Romain Haas