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Moselle : une mère de famille tuée par son compagnon


L'homicide conjugal s'est déroulé dans la nuit de dimanche, vers 4h du matin. C'est un voisin qui a alerté les gendarmes. (photo Gilles Wirtz/RL)

Un homme de 37 ans domicilié dans le quartier de la Marjottée à Marange-Silvange devait être présenté à un juge messin,  lundi, en vue de sa mise en examen pour le meurtre de sa compagne.

Dans la nuit de dimanche, sur les coups de 4h du matin, celle-ci a été retrouvée à son domicile par les gendarmes, le corps couvert d’hématomes. Elle est décédée peu de temps après son transport à l’hôpital.

Quarante-six femmes sont mortes en France sous les coups de leur mari ou conjoint, depuis le début de cette année 2019. Yaroslava Spitzyna, mère de famille de 44 ans domiciliée à Marange-Silvange, vient grossir ce funeste décompte national.

Retrouvée à son domicile, rue Émile-Gallé, quartier de la Marjottée, dans un état critique, dimanche, elle a succombé à ses blessures peu après son transport à l’hôpital. Son compagnon, un homme de 37 ans, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Il devait être présenté lundi après-midi à un juge messin en vue de sa mise en examen pour meurtre ainsi que pour des violences sur un ami de la victime.

Deux personnes blessées au domicile

Dimanche, sur les coups de 4h du matin, les gendarmes de la brigade territoriale de Maizières-lès-Metz sont intervenus au domicile du couple après l’appel d’un voisin, alerté par des cris et des bruits pouvant trahir des altercations en cours. À leur arrivée au 2 rue Émile-Gallé, les forces de l’ordre ont constaté, dans un appartement du premier étage d’un petit collectif récemment rénové, la présence de deux hommes dont un blessé, ainsi que la victime, allongée sur un canapé, le bas du corps couvert d’hématomes. Prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital, la jeune femme a succombé peu de temps après sa prise en charge aux urgences.

Au petit matin, dimanche, les deux hommes ont immédiatement été placés en garde à vue et les scellés posés sur la porte de l’appartement. Lundi, les enquêteurs ont pu reconstituer en partie l’écheveau de ce drame à domicile. Une scène d’une rare violence entre les trois protagonistes est assurément à l’origine de la mort de Yaroslava Spitzyna.

Le second individu, un sexagénaire ami de la victime et voisin, domicilié dans un immeuble situé à quelques mètres de l’appartement du couple, affirme avoir lui-même été passé à tabac par le compagnon soupçonné du meurtre. Témoin clé de cette affaire dramatique survenue sur fond de consommation d’alcool, il reste selon une source proche de l’enquête, toujours extrêmement choqué par les événements. Lorsque les gendarmes l’ont découvert, il avait refusé de se rendre à l’hôpital . Reste à établir les raisons de sa présence au domicile du couple cette nuit-là et celles qui ont conduit au décès de la malheureuse.

« Elle ne méritait pas ça »

Lundi matin, la consternation se lisait sur les visages des habitants de la rue Émile-Gallé. « Elle ne méritait pas ça » relèvent deux jeunes voisins qui discutaient au pied de l’immeuble où s’est joué le drame. Une dame, domiciliée dans le même collectif que le couple, confirme des bruits répétés et alarmistes la nuit du meurtre, peu après une heure du matin. Une agitation qui l’avait sortie de son sommeil.

Elle se dit désolée, mais peu surprise : « Il y avait des disputes très régulièrement, ça criait beaucoup. Mais moi je connaissais surtout la petite, heureusement qu’elle ne vivait plus ici ».

Des heurts conjugaux récurrents qui avaient conduit le couple, par le passé, à recevoir la visite des gendarmes mais aussi des pompiers. Des problèmes de violences déjà, en décembre dernier, mais aussi des consommations d’alcool excessives pourrissaient régulièrement la vie du ménage.

L’autopsie du corps de la victime aura lieu à Nancy mardi.

S.-G.Sebaoui/RL