Trente miss de 18 à 24 ans concourrent samedi soir à Châteauroux (Indre) à l’occasion de la 88e cérémonie des Miss France, dédiée cette année à la lutte contre les violences faites aux femmes.
La soirée, diffusée en direct sur TF1 à partir de 21h, doit départager des jeunes femmes venues de 22 régions métropolitaines et de huit territoires ou départements d’Outre-Mer.
Découvrez la bande annonce de l’élection de @MissFrance 2018, diffusée en direct de #Châteauroux, samedi 16 sur @TF1 : #JeanPierreFoucault et @SylvieTellier vous proposent un #show exceptionnel, présidé par @IrisMittenaereO et @JPGaultier avec la présence exclusive d’@edsheeran. pic.twitter.com/u513xaFAWV
— ChâteaurouxMétropole (@Chateauroux36) 10 décembre 2017
La nouvelle reine de beauté, désignée par le vote des téléspectateurs, succèdera à Alicia Aylies, qui avait été l’an dernier la première Miss Guyane à décrocher la couronne.
Après la déferlante d’accusations de harcèlement et agressions sexuelles dans le monde entier, « la cérémonie sera l’occasion de dénoncer les violences faites aux femmes », a annoncé Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France.
« Message à tous les Français »
L’annonce n’a pas convaincu les associations féministes qui voient dans la cérémonie une célébration de la « femme objet ». La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, y a cependant vu une occasion « de sensibiliser un grand nombre de familles assises devant leurs téléviseurs ».
« Les Miss peuvent envoyer un message à tous les Français ! », a-t-elle déclaré dans Le Parisien-Aujourd’hui en France de samedi.
Fin octobre, l’élection de Miss Pérou, retransmise en direct à la télévision, avait déjà été utilisée par les candidates pour dénoncer les violences faites aux femmes. « Mon nom est Camila Canicoba et mes mensurations sont 2 202 féminicides en neuf ans dans mon pays », avait lancé l’une d’elles.
« Une fillette meurt toutes les dix minutes (dans le monde) victime de l’exploitation sexuelle », « plus de 70% des femmes au Pérou sont victimes de harcèlement de rue », « 81% des auteurs d’agressions sexuelles sur des jeunes filles de moins de 5 ans sont proches de la famille », ont alors enchaîné d’autres candidates.
Le Quotidien/AFP