Le député Les Républicains de Paris Pierre Lellouche a appelé lundi à la fermeture des « frontières extérieures de l’Europe » s’alarmant des possibles « conséquences sociales et politiques » que l’afflux de réfugiés pourrait générer.
L’Europe terre d’asile ? « Non, il faut arrêter cette plaisanterie (…) L’Europe n’est pas ouverte, c’est une folie », a lancé l’ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes sur BFM TV, prophétisant des « conséquences sociales et politiques » en Europe « que personne ne va contrôler, y compris Mme Merkel chez elle ». « Il faut fermer les frontières extérieures de l’Union », a-t-il affirmé.
« Si la règle générale est que l’Europe est terre d’asile pour tous les conflits autour de nous, on n’a pas fini », a poursuivi l’élu, selon lequel l’Europe « n’est pas responsable de tout ce qui se passe au Proche-Orient ». « Ça s’arrête où, la règle de l’accueil ? Ce sont des dizaines et des centaines de millions de personnes qui vont arriver », a affirmé Pierre Lellouche, qui a déploré le manque de « sérieux » de l’Europe sur la gestion de la crise des migrants. « Les moyens ne sont pas là », a-t-il poursuivi, « on est en train de faire dans l’incantation et ensuite on va aller supplier le sultan turc (le président Recep Tayyip Erdogan, ndlr) de bien vouloir fermer la frontière, cela n’est pas raisonnable ».
Le mois dernier, Bruxelles a annoncé un « plan d’action » aux termes duquel Ankara s’engagerait à retenir sur son territoire les migrants, notamment syriens, qui veulent rallier l’Europe, en échange d’une libéralisation du régime des visas pour les citoyens turcs et d’un coup de pouce à la candidature d’Ankara à une entrée dans l’UE.
AFP/A.P