Le fait que les supporters mexicains aient cessé de lancer un cri à connotation homophobe lors des matches n’est « pas un triomphe », a estimé vendredi le capitaine du Mexique Andres Guardado, même si cela « aide beaucoup » la sélection.
L’absence de ce cri à l’encontre du gardien adverse, constatée contre la Nouvelle-Zélande (2-1) mercredi à Sotchi dans la Coupe des Confédérations, « nous ne la voyons pas comme un triomphe », a dit le milieu de terrain en conférence de presse à Kazan à la veille d’un match contre la Russie.
« Nous les joueurs avons fait l’effort d’inviter les gens à arrêter (de lancer ce cri), même si nous savons que ce n’est pas une offense et qu’il y a des choses et des mots pires dans le foot. Mais vu comment la Fifa le perçoit, c’est bien que ça se soit arrêté lors du dernier match », a-t-il ajouté.
« La Fifa a fait un énorme effort pour identifier les gens, et je crois qu’on a expulsé deux de nos compatriotes à cause de ce cri. Une décision radicale a été prise pour que ça s’arrête », a-t-il aussi relevé.
« J’espère qu’on continuera dans cette voie, pas seulement ici (en Russie) mais aussi lors de nos prochains matches de qualification à la maison. Cela nous aide beaucoup, que ça s’arrête », a encore avancé Guardado.
Mercredi dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la Fédération mexicaine de football (FMF) avait demandé à ses supporters de cesser de crier « puto! » (« pédé! ») lorsque le gardien adverse dégage la balle.
« Comme vous le savez, la Fifa prend très au sérieux le chant que nous faisons quand le gardien (adverse) dégage, et les sanctions possibles sont lourdes. Continuer avec ce comportement ne contribue en rien aux efforts produits sur le terrain si à cause de cela nous perdons le match, si on arrête le match ou si on vous expulse du stade; nous y perdons, vous y perdez, nous y perdons tous », avait expliqué la FMF.
Le Quotidien / AFP