Zbigniew Huminski, meurtrier présumé de Chloé, neuf ans, à Calais, a été mis en examen ce vendredi après-midi pour enlèvement, viol et séquestration suivie de mort sur mineur de 15 ans par un juge d’instruction de Boulogne-sur-mer, a-t-on appris auprès de son avocat.
Le parquet a requis le placement sous mandat de dépôt de Zbigniew Huminski, un Polonais de 38 ans, qui devait encore passer devant le juge des libertés et de la détention.
La voiture aux vitres teintées transportant Zbigniew Huminski des locaux de la police judiciaire de Coquelles, s’est engouffrée vers 14h15 dans les sous-sols du palais de justice. L’homme, qui possède déjà un casier judiciaire chargé, a « immédiatement reconnu son implication dans le décès de l’enfant », avait déclaré jeudi le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi.
L’homme a été interpellé quelques minutes après la découverte du corps dénudé de la fillette dans un bois, mercredi à 18h, il pourrait être mis en examen pour enlèvement suivi de mort, et viol sur mineur de 15 ans.
Polémique dans la classe politique
Huminski a raconté aux enquêteurs être arrivé à Calais mercredi matin pour se rendre en Angleterre voir sa soeur, puis s’être garé dans le quartier où vivait Chloé pour boire une bière avant de faire monter la fillette de force dans sa voiture.
Depuis le début de l’enquête, le passé du Polonais a été au centre de l’attention jusqu’à faire naître une polémique dans la classe politique sur d’éventuelles défaillances de la justice, des forces de l’ordre ou des contrôles aux frontières.
Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer a condamné Zbigniew Huminski en 2004 à quatre ans de prison et en 2010 à six ans pour notamment des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration.
L’expert Christian Soenen, qui l’a rencontré en 2009 en vue du procès, le décrit aujourd’hui comme « un psychopathe dangereux, impulsif et imprévisible, avec un manque de regrets et de culpabilité et une forte intolérance à la frustration », relate-t-il.
AFP