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Meurtre d’Alexia Daval : son mari avoue l’avoir tuée « par accident »


Les larmes de Jonathann Daval, en novembre lors d'une marche blanche, cachaient donc un lourd secret. (photo archives AFP)

Nouveau rebondissement dans l’affaire Alexia Daval : alors qu’il niait toute implication, Jonathann Daval a avoué mardi le meurtre de son épouse, a-t-on appris mardi auprès de ses avocats.

L’informaticien de 34 ans, placé en garde à vue depuis lundi, « a reconnu avoir tué son épouse, mais il a dit que c’était un accident, qu’il ne voulait pas et il regrette », ont indiqué ses avocats Mes Ornella Spatafora et Randall Schwerdorffer.

« Il l’a étranglée », a ensuite détaillé devant la presse Me Schwerdorffer, assurant que son client n’avait « pas été dans une logique criminelle » et « n’avait impliqué personne d’autre ». « Il n’a jamais essayé de mettre le feu au corps d’Alexia », a ajouté le magistrat.

Pourtant, le corps partiellement brûlé d’Alexia Daval, employée de banque de 29 ans, avait été retrouvé le 30 octobre, dissimulé sous des branchages dans le bois d’Esmoulins, près de Gray (Haute-Saône).

Deux jours auparavant, c’est son mari qui avait alerté et signalé sa disparition, affirmant que sa femme était partie courir mais n’était pas rentrée. L’autopsie avait révélé que la jeune femme avait été victime de violences, de coups et avait été asphyxiée. Une conférence de presse de la procureure de Besançon, Edwige Roux-Morizot, doit se tenir dans la soirée de mardi.

« Il se sentait rabaissé, écrasé »

Sportif, cet homme partageait sa passion pour la course à pied avec Alexia. Décrit comme effacé dans le couple, il était apparu fragile et porté à bout de bras par les parents d’Alexia les jours suivant sa mort, lors d’une marche blanche où il avait déclaré : « Elle était ma première supportrice, mon oxygène, la force qui me poussait à me surpasser lors de mes challenges physiques. » Lors de sa première audition, en tant que simple témoin, Jonathann Daval avait évoqué une dispute avec sa compagne la veille de sa disparition. L’altercation expliquait, selon lui, les marques de griffures, voire de morsures visibles au niveau de ses bras et de ses mains.

La mise en examen du suspect est attendue. Interpellé lundi matin au domicile du couple, Jonathann Daval niait jusqu’à présent toute implication dans la mort de sa femme. « Ils avaient une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, il se sentait rabaissé, écrasé. A un moment, il y a eu des mots de trop, une crise de trop, qu’il n’a pas su gérer », a poursuivi Me Schwerdorffer. « Il a essayé d’être ce gendre parfait, il n’a pas réussi. C’est un garçon qui perd pied, un accident. Il l’a étranglée et après il a été dépassé par tout. »

Le Quotidien/AFP