Le club de Serie C italienne a opéré une approche auprès du Dudelangeois. Qui n’y reste pas insensible, malgré son âge, malgré une offre substantielle de prolongation du F91 et une autre du Progrès.
Dan Da Mota marche sur l’eau depuis quelques semaines et il faut remonter loin en arrière, à l’automne 2012 et ses deux buts contre le Portugal (1-2) et l’Irlande du Nord (1-1) pour trouver trace d’un tel état de grâce en sélection nationale. À l’époque, cela n’avait rien déclenché pour lui. Aujourd’hui, à 31 ans, alors qu’il est en train d’envisager ce qui pourrait (ou aurait pu être) le dernier contrat de sa carrière, voilà que vient de lui tomber dessus l’intérêt concret de Lecce, ancien pensionnaire de Serie A italienne, aujourd’hui en 3e division, comme l’affirment nos confrères du Tageblatt.
Il faut dire que le garçon a, sans avoir besoin de marquer, livré les prestations les plus abouties de sa carrière, associant des choix offensifs pertinents à une débauche d’énergie intelligente défensivement. Exceptionnel à Borisov contre le Belarus (1-1) le mois dernier, il a encore crevé l’écran face aux Pays-Bas (1-3), obtenant le penalty de l’égalisation avant la pause. Suffisant pour rattraper dix ans de frustration. Lecce a donc commencé à se positionner alors que le garçon arrive en fin de contrat en juin prochain avec Dudelange. Et pas que Lecce d’ailleurs, puisqu’un club de Serie B serait aussi sur le coup, «mais je ne sais pas encore de qui il s’agit», sourit le joueur.
«J’attends juste des nouvelles»
L’hypothèse est-elle crédible ? Émigrer la trentaine passée, est-ce un projet viable quand la plupart des garçons qui ont passé 25 ans refusent de se mettre de la sorte en danger ? D’autant plus que le F91 aurait formulé une très belle offre de prolongation et que le Progrès Niederkorn aurait aussi proposé un projet solide avec offre d’emploi à la clef ? D’autant que les clubs pros qui n’évoluent pas en Serie A, en Italie, n’offrent que peu de garanties en termes de rémunération. D’autant que le niveau sportif, quand bien même Lecce joue la montée, n’est pas forcément la panacée.
Tout cela, Dan Da Mota… semble s’en préoccuper bien peu. La nouvelle l’a enthousiasmé. «Pour le moment, c’est un intérêt, rien de plus», relativise-t-il. Avant de bien vite dire tout le bien qu’il pense de cette opportunité : «Pourquoi ne pas franchir le pas ? J’ai une personne de confiance qui s’occupe de voir ça. À moi de montrer si je peux être à la hauteur, mais s’il y a une opportunité de partir à l’étranger…»
Tellement motivé que même la durée éventuelle du contrat ne le tracasse pas : «Si l’expérience ne dure que six mois, elle ne durera que six mois, tant pis. J’attends juste des nouvelles.» Excité comme une jouvencelle par l’Italie, Da Mota attend désormais que se présente officiellement la possibilité de recueillir les fruits de près de 15 ans de football amateur…
Julien Mollereau