Accueil | Actualités | Ménard demande aux dirigeants de mosquées de signer une charte

Ménard demande aux dirigeants de mosquées de signer une charte


Robert Ménard, maire FN de Béziers, pose le 21 mai 2015 à Paris. (Photo : AFP)

Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard, proche du Front national, a présenté jeudi une «charte» , demandant aux dirigeants des mosquées de la ville de signer ce texte qui précise notamment que les imams doivent prêcher en Français.

Robert Ménard a présenté cette charte en six points, lors d’une conférence de presse.

Dans son introduction, le texte assure que sous le régime d’état d’urgence qui a suivi les attentats de Paris, «les forces de police ont perquisitionné plusieurs mosquées et notamment celle de Brest dont l’imam entretient des liens avec certains responsables de la communauté musulmane de Béziers».

Il assure «qu’un imam de Montpellier ayant déjà tenu des conférences dans une mosquée de Béziers vient d’être assigné à résidence par l’État» et en conclut que «s’impose une clarification des activités des mosquées de Béziers».

«L’approbation sans réserve de cette charte sera de nature a rassurer l’ensemble des habitants de la ville», lance la mairie, proche du FN, à l’adresse des imams et présidents de mosquées. Selon le premier point de la «charte», «les imams des mosquées de Béziers s’engagent à ne prêcher qu’en français et en toutes circonstances».

Point deux, «les imams et fidèles des mosquées de Béziers s’engagent à ne faire aucun appel à la prière dans la rue sous quelque forme que ce soit», thème récurrent chez M. Ménard et au FN.

Troisièmement, «les imams et présidents d’associations gérant les mosquées de Béziers s’engagent à ne pas poursuivre d’activités et à entretenir des liens avec des associations ou des mosquées, en France ou à l’étranger, appartenant aux courants les plus extrémistes, salafiste et Frères musulmans».

Quatrièmement, ils «s’engagent à ne pas diffuser les discours ou faire la promotion des cheikhs ou savants saoudiens wahhabites, des cheikhs des Frères musulmans de tous les pays».

Cinquièmement, les mêmes dirigeants doivent s’engager «à ne pas promouvoir les textes et livres comme ceux de l’école malékite qui prescrivent le jihad ou la peine de mort pour les apostats ou homosexuels».

Enfin, ils «s’engagent à ne recevoir aucun financement d’un Etat étranger, d’une collectivité d’un Etat étranger ou d’une association étrangère».

Après la présentation de ce texte, sur la page Facebook «Les Musulmans de Béziers», des commentaires parlent de «charte de la honte» tandis qu’un autre indique laconiquement, «urgent Ménard doit être interné».

Aucune réaction officielle des imams et présidents de mosquées concernés n’a pu être recueillie.

AFP/M.R.