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Maxime Chanot : « La télé dit qu’on a 10% de chances »


Chanot (plein centre) et ses coéquipiers du KV Courtrai n'ont plus guère de chances de se qualifier pour les play-offs 1, mais elles existent encore. (photo kvk.be)

Dimanche, Courtrai aura encore une infime chance d’accéder au play-off 1 du championnat de Belgique. Il lui faudra au minimum aller battre Anderlecht sur sa pelouse, et ce n’est pas une mince affaire, reconnaît Maxime Chanot.

Le top 6 n’est qu’à deux points, mais c’est un gouffre, à une journée de la fin de la saison régulière. En tout cas, à Courtrai, personne n’en fait une obsession, jure le défenseur central des Roud Léiwen.

Pour un compétiteur comme l’est Maxime Chanot, doublé d’un joueur à qui une belle exposition médiatique ne ferait pas de mal dans l’hypothèse d’un transfert cet été, la dernière journée de la saison régulière, ce week-end, revêt une sacrée importance. Courtrai, qui avait accroché le top 6 l’an passé, est pour l’instant aux portes, avec peu d’espoir de renverser en 90  minutes une saison pour l’heure ratée.

Les espoirs de play-off 1

«Grâce à un but sur un hors-jeu flagrant…»

«Ce sera très compliqué. C’est faisable, mais très compliqué. Il faut que deux équipes devant nous se plantent, donc on n’y pense pas vraiment. Je viens d’entendre qu’à la télévision, on expliquait que statistiquement, on avait 10  % de chances d’accéder au play-off 1. Alors je m’en tiens à ces 10  %. Mais je me dis que c’est frustrant parce que si le week-end dernier le Standard n’avait pas battu Genk grâce à un but inscrit sur un hors-jeu flagrant, on n’aurait à se soucier que d’une seule équipe…»

Gagner à Anderlecht

«On va demander à Laurent comment faire»

«Comment gagner là-bas? Moi, c’est simple, cela fait cinq ans que j’évolue en Belgique et je n’y suis jamais arrivé. S’il y a une méthode miracle, je vais la demander à Laurent (Jans, son coéquipier de sélection) puisque Waasland-Beveren y était arrivé (NDLR  : en réalité, Beveren s’était incliné 3-2 dans les arrêts de jeu au Parc Astrid, mais vient de battre les Mauves chez lui, 1-0, fin février). Même si on a toujours du mal à l’extérieur, c’est peut-être le meilleur moment pour les prendre  : ils auront un match d’Europa League, jeudi, contre Olympiakos dans les jambes. Mais bon, même si on gagne, il faudra que le Standard perde à Malines et que Zulte ne gagne pas à Mouscron alors que ces deux équipes n’ont plus rien à jouer et sont sauvées.»

Le changement de coach

«On avait le potentiel pour être 4e ou 5e »

«Karim Belhocine (NDLR : l’ancien Virtonnais a repris l’équipe en février) est un battant. Il ne nous laissera le plus infime espoir de penser qu’on va là-bas pour préparer le play-off 2. En plus, on veut prouver que ce n’était pas notre place, d’avoir passé presque tout le championnat en tant que 10 e ou 11 e . Son arrivée a fait du bien mais le play-off 1, on l’a perdu en janvier. À cet égard, l’arrivée de Karim a fait du bien. On a largement le potentiel pour être 4 e ou 5 e et c’est là qu’on serait avec une victoire de plus. Ah! Si on avait battu Westerlo (NDLR : l’actuelle lanterne rouge) au lieu de faire un nul. Mais avec des « si », on serait champions.»

Les play-offs 2, inintéressants

«Un long chemin, peu de garanties»

«Le play-off 2, il y a déjà un problème, c’est qu’au niveau des droits télés, cela ne rapporte que dalle. Et puis au niveau sportif, pour que cela ait un intérêt, il faut finir premier sur huit équipes (NDLR : remporter son groupe puis une finale contre le 1 er de l’autre groupe) et avoir une chance de joindre le play-off 1 pour jouer l’Europe. Donc c’est un long chemin pour très peu de garanties. Quand tu as joué le play-off 1 dans lequel les stades sont pleins –  et pour moi, c’était la saison dernière  –, cela n’a rien à voir du tout. Mais on va éviter d’être trop frustrés.»

Julien Mollereau