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Maurice Deville : « Je ne peux pas faire plus »


Après avoir tout dévasté à Greuther Fürth il y a deux semaines, Maurice Deville a encore frappé contre Duisbourg. (photo fck.de)

Maurice Deville a réalisé son «rêve» ce dimanche : marquer un but au Fritz-Walter Stadion. Encore entré en jeu, encore buteur lors du succès 2-0 contre Duisbourg, l’attaquant luxembourgeois de Kaiserslautern est en train de devenir un joker de luxe qu’il sera difficile, vu ses statistiques, de cantonner encore longtemps au banc de touche. À un match de la trêve hivernale, il l’annonce, ce sera, avec son contrat, son grand challenge de l’année 2016.

Le Quotidien : Vous nous parliez depuis plusieurs semaines de cette envie de marquer au Fritz-Walter Stadion, alors que vous aviez scoré vos trois premiers buts à l’extérieur. Alors, cette grande première était-elle à la hauteur de vos espérances? Maurice Deville  : C’était effectivement un rêve et c’est aujourd’hui réalité. Il tombe sur un centre et un coup de tête croisé. Je n’ai pas encore regardé le nombre de messages sur mon téléphone, parce que j’avais beaucoup à faire jusque-là (NDLR  : nous l’avons joint à 18  h, plus de deux heures après le coup de sifflet final), avec la presse, la télévision… Ils s’intéressent à moi depuis la première journée, mais là, c’est un peu plus.

En effet, avec quatre buts et une passe décisive pour un si faible temps de jeu, il y a de quoi attirer l’attention.

Pour le temps de jeu dont je dispose, en effet, c’est pas mal.

Vous pouvez viser les dix buts en fin de saison?

C’est un objectif en tout cas. Avec un peu plus de minutes, c’est jouable et ce serait déjà très fort. En début de saison, mon objectif c’était plutôt de parvenir à rester dans le groupe pro. Je ne m’attendais même pas forcément à jouer un match.

Tenter d’analyser votre situation est périlleux  : n’avez-vous pas peur que votre forme actuelle laisse à penser que vous êtes surtout un exceptionnel joker?

Ah, ça, le coach sait que si je rentre, je peux marquer un but ou donner une passe décisive. Comme certitude, c’est bien pour le coach… mais pas pour moi. Si on réfléchit comme ça, il ne va pas me mettre directement sur le terrain non plus au prochain match (NDLR  : un déplacement à Brunswick). Mais j’espère vite plus de temps de jeu. Là, aujourd’hui, c’était la première fois que j’avais droit à 45  minutes et c’est déjà une grande chose pour moi. Maintenant, je remarque aussi qu’on marque plus quand je suis sur le terrain et c’est une très bonne nouvelle pour moi.

À quoi faut-il s’attendre de la part du FCK cet hiver en termes de recrutement offensif?

Et bien, ils ont déjà recruté un Islandais qui peut jouer en pointe ou couloir droit, –  des postes qui sont les miens  – mais je peux jouer bien d’autres positions, donc ce n’est pas vraiment de la concurrence.

Et votre renégociation de contrat?

Il n’y a toujours pas de date fixée, mais cela va rester comme je l’ai dit  : on verra ça en janvier. Mais j’espère une issue favorable. Je ne peux pas faire plus que ce que je fais maintenant. Le coach décidera.

Serez-vous en position d’avoir des exigences?

Je n’ai pas encore réfléchi à ce que je veux. On va faire le dernier match, puis je me débrouillerai. On en parlera avec mon agent, Michel Becker (NDLR  : l’ancien agent de Michaël Ballack).

Julien Mollereau

Des chiffres sensationnels

Maurice Deville, depuis un gros mois, est tout bonnement sidérant, et il est en grande partie impliqué dans les dix points sur 15 pris par Kaiserslautern ces dernières semaines. La preuve (éclatante) par les chiffres (bluffants)  : sans lui, soit 300  minutes sur les cinq dernières rencontres, le FCK a inscrit deux buts, soit un toutes les 150  minutes. Avec lui qui a disputé 150 minutes? Huit buts, dont deux pour Deville, assortis d’une passe décisive. Soit un toutes les 19  minutes tout de même (Przybylko, le titulaire polonais, en est lui à cinq unités, soit une toute les 312  minutes). Le voilà donc à quatre buts et une passe décisive depuis le mois d’août pour sa toute première saison en 2 e  Bundesliga, soit une implication dans 21,7  % des buts de son club. Pas mal pour un remplaçant.

Le détail des cinq dernières rencontres

Sans Maurice Deville

14 e  j.  : Leipzig – K’Slautern : 65  minutes, 1 but

15 e  j.  : K’Slautern – FSV Francfort : 60 minutes, 1  but

16 e  j.  : Greuther Fürth – K’Slautern : 63 minutes, 0 but

17 e  j.  : K’Slautern – Sankt Pauli : 67 minutes, 0 but

18 e  j.  : K’Slautern – Duisbourg : 45 minutes, 0 but

Avec Maurice Deville

14 e  j.  : Leipzig – K’Slautern: 25 minutes, 1 but

15 e j. : K’Slautern – FSV Francfort : 30 minutes, 0 but

16 e  j.  : Greuther Fürth – K’Slautern :  27 minutes, 4 buts

17 e  j.  : K’Slautern – Sankt Pauli : 23 minutes, 1 but

18 e  j.  : K’Slautern – Duisbourg : 45 minutes, 2 buts

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