Marion Maréchal-Le Pen, qui a annoncé briguer la tête de liste FN aux élections régionales Paca après le retrait de Jean-Marie Le Pen, espère mardi «ne pas être la marionnette» de son grand-père ou de sa tante Marine Le Pen.
« J’ose espérer ne pas être la marionnette de l’un ou de l’autre. Je suis dans le FN de Marine Le Pen. Je ne suis pas d’accord sur tout, c’est normal, mais je suis entrée pour les mêmes motivations qu’elle », explique-t-elle dans une interview à la Provence. « J’ai un immense respect pour Jean-Marie Le Pen. Je lui dois énormément. Mais je ne me trompe pas de combat. Je ne me sens pas une femme d’extrême droite. Le totalitarisme, le racisme, ce n’est pas moi », assure-t-elle.
« Quand j’ai discuté avec mon grand-père, je l’ai prévenu: je ne serai pas une candidate sous tutelle. Il m’a dit qu’il n’y aurait pas d’ingérence de sa part », explique Mme Maréchal-Le Pen, qui évoque l’idée d’un ticket pour les régionales, mais pas avec Bruno Gollnisch, considéré comme un proche de son père et également candidat à la candidature. « Je suis d’accord pour un ticket. Marine Le Pen décidera. Mais hors de question que ce soit avec Bruno Gollnisch. Ceux qui pensent qu’il y a d’un côté un FN républicain et de l’autre un FN plus conservateur se trompent », détaille-t-elle.
Dans la même interview, la députée du Vaucluse annonce qu’elle démissionnera de son mandat de parlementaire si elle brigue la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Si je brigue la présidence, je démissionnerai de mon mandat de députée. Présider une région est un travail à plein-temps » jure-t-elle. « Je travaillerai en équipe. Je ne veux pas cannibaliser la parole. Je ferai émerger de nouveaux cadres. Je suis consciente de l’horizon indépassable de mes 25 ans », poursuit-elle. Le bureau politique du Front national se réunira vendredi pour décider de la tête de liste en Paca.
AFP