Marine Le Pen, candidate FN au second tour de la présidentielle, a été accueillie par des manifestants aux cris de « Marine, rends l’argent! » à Reims où elle a effectué vendredi une visite surprise de la cathédrale pour son dernier jour de campagne.
Mme Le Pen est arrivée vers midi accompagnée de son récent allié Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. Ils sont sortis de la cathédrale par une porte dérobée sous les huées et ont été la cible de projectiles.
#Le Pen et #DupontAignan exfiltrés de la cathédrale de #Reims sous les insultes …
— Marc Hunter News (@marchunternews) 5 mai 2017
Les images de la sortie de Marine #LePen par une porte dérobée de la cathédrale de Reims pic.twitter.com/Ed2JgQmNk3
— BFMTV (@BFMTV) 5 mai 2017
Florian Philippot, vice-président du FN, et David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, avaient quitté peu avant quitté l’édifice protégés par des gardes du corps, eux aussi sous les huées des manifestants.
D’après une photo d’un journaliste de l’Union Ardennais, se trouvait parmi les soutiens qui l’accompagnaient Thierry Maillard, ex-figure locale du FN condamnée en novembre 2016 à 2 ans de prison pour trafic d’armes.
« Marine, rends l’argent! Marine, rends l’argent ! Marine, rends l’argent! » criait dehors une centaine de jeunes manifestants favorables à son adversaire, Emmanuel Macron, ou à Jean-Luc Mélenchon, selon une vidéo diffusée par France Bleu Champagne Ardenne.
???#Élysée2017 : Marine #LePen chahutée lors de sa visite surprise à la cathédrale de #Reims, ce matin (@fbleuchampagne). pic.twitter.com/zBL3od9xtl
— ?Le Globe (@LeGlobe_info) 5 mai 2017
Marine Le Pen et le Front national sont visés par plusieurs enquêtes judiciaires, concernant le financement des campagnes du parti depuis 2012, des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens, et le patrimoine de la famille Le Pen.
Le FN et plusieurs personnes physiques et morales sont renvoyées en correctionnelle dans l’enquête portant spécifiquement sur le financement des campagnes 2012.
Sa visite ne figurait pas dans l’agenda officiel de la candidate. Le FN n’a jamais confirmé à certains médias, dont l’AFP, cette visite.
Un dispositif policier bloquait l’accès des manifestants à la cathédrale de Reims, monument chrétien symbole de la royauté française, et qui avait été détruit par les bombardements durant la Première guerre mondiale.
« Les excités de chez Macron ne nous empêcheront pas de rendre hommage à la France et son histoire millénaire #Reims », a réagi M. Philippot sur Twitter.
Les excités de Macron ne respectent donc même pas les cathédrales. Inquiétant. #Reims
— Florian Philippot (@f_philippot) 5 mai 2017
Des militants frontistes étaient également présents sur place, tenant un débat houleux avec un groupe de dizaines de jeunes anti-FN à l’issue de la visite de Mme Le Pen.
Certains manifestants étaient venus munis de ballons aux couleurs de l’Union européenne ou de pancartes affichant les slogans « toujours anti fasciste » et « barrons la route à l’extrême droite ».
« Triste spectacle. Reims ne mérite pas ça », a notamment tweeté le député-maire (Les Républicains) de Reims, Arnaud Robinet.
Le Quotidien / AFP