La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé lundi par un communiqué la création d’un groupe au Parlement européen.
Marine Le Pen «annoncera» mardi à Bruxelles lors d’une conférence de presse «la constitution du groupe Europe des Nations et des Libertés», indique-t-elle dans ce communiqué.
Si elle avait le nombre d’élus nécessaires (37), Marine Le Pen n’était jusque là parvenue qu’à rassembler ses alliés «historiques» que sont le Parti pour la liberté (PVV) du Néerlandais Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), la Ligue du Nord italienne et le Vlaams Belang flamand (Belgique). Soit seulement cinq nationalités dans cette coordination, alors que pour former un groupe, il faut au moins 25 élus de 7 nationalités différentes.
Plusieurs sources FN interrogées lundi soir ont refusé de préciser de quels pays sont originaires les élus rejoignant le groupe. «Il y a des discussions jusqu’à la dernière minute», a rappelé un eurodéputé FN. Les frontistes assuraient régulièrement depuis quelques mois qu’il ne manquait qu’«un pays», le septième, pour constituer un groupe, car le sixième était «prêt à être déclenché».
Outre une plus grande visibilité, d’éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions, un groupe donne l’assurance de recevoir entre 20 et 30 millions d’euros de subventions au cours des cinq années suivantes, hors salaires et avantages des députés.
Le parti d’extrême droite avait promis, lors des élections européennes de mai 2014, que la constitution de ce groupe serait quasi consécutive à l’arrivée des eurodéputés à Bruxelles. Mais elle a été sans cesse repoussée, d’abord à l’automne 2014, puis à la rentrée 2015. La déclaration de Jean-Marie Le Pen, désormais suspendu du parti, sur la «fournée» en juin 2014, avait été interprétée par certains frontistes comme un élément repoussoir pour d’autres formations européennes tentées de s’allier au FN.
Le Parlement européen comptera désormais deux groupes europhobes et anti-immigration : le patron du parti eurosceptique britannique Ukip, Nigel Farage, est parvenu à reconstituer un groupe au Parlement européen après une courte dissolution mi-octobre due à la défection d’une élue lettonne. Il a pu récupérer un député polonais d’extrême droite, Robert Jaroslaw Iwaszkiewicz, du Congrès de la Nouvelle droite (KNP).
AFP
pourquoi pas ? ne représente-t-elle pas en France, beaucoup de gens qui ont voté pour elle aux élections ? il faut bien les représenter : Démocratie oblige !