Le Premier ministre Manuel Valls a qualifié vendredi d’«insupportables» les violences qui ont émaillé les manifestations d’opposants à la loi travail et au recours au 49-3 jeudi, estimant que «ceux qui cassent» doivent trouver une «réponse très ferme» à leurs actes.
Il a par ailleurs exprimé, en marge d’une visite de chantier à Orly, son «soutien» aux policiers et aux gendarmes qui ont «l’esprit de sacrifice» et refusé toute «mise en cause des forces de l’ordre (…) qui ont des inspections générales à chaque fois qu’il y a un doute, une mise en cause».
«Ce qui est insupportable, ce sont les casseurs, ceux qui détruisent des biens publics, qui détruisent des permanences de parlementaires», a-t-il poursuivi. «Nous sommes dans une démocratie où chacun peut s’exprimer librement dans la rue alors que nous faisons face à une menace terroriste, que nous connaissons la mise en œuvre de l’état d’urgence», a-t-il ajouté. «Plusieurs interpellations ont eu lieu et je ne doute pas que la justice fera son travail. Cela a été vrai à Paris, au Havre, à Rennes ou à Nantes», a-t-il précisé.
«Ceux qui cassent doivent trouver une réponse très claire et très ferme de la part du gouvernement», a-t-il estimé appelant aussi, sans autre précision, «certains à sortir de l’ambiguïté et à condamner avec la plus grande fermeté ceux qui s’en prennent à l’ordre républicain». Des dizaines de milliers d’opposants à la loi travail et au recours au 49-3 ont manifesté jeudi dans toute la France, lors de rassemblements parfois émaillés de violences, en particulier à Paris, Nantes ou Toulouse.
Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, des «heurts, parfois très violents, dus à une minorité d’activistes, ont (…) été constatés dans la capitale et en province». «Au total 18 policiers, gendarmes et militaires ont été blessés», 12 en province et 6 à Paris, selon lui. Aucun bilan équivalent n’était disponible côté manifestants. Sur un total de 82 interpellations, 75 ont été menées en province et 7 à Paris, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Le Quotidien/AFP