Plusieurs milliers de personnes manifestaient mardi en régions contre la réforme du Code du travail, avant le cortège parisien prévu à partir de 14h.
A Marseille, Rennes ou encore Caen, les opposants avaient rendez-vous dans la matinée pour contester des ordonnances sur le droit du travail qui « rend les gens échangeables et jetables », selon des manifestantes de Besançon. Retraités, étudiants, salariés, selon de premières estimations de la police, 3 000 personnes ont défilé à Caen comme à Saint-Nazaire, 3 600 à Tours. Plusieurs milliers de personnes étaient réunies aussi en fin de matinée à Marseille derrière des drapeaux de la CGT et du PCF, et à Bordeaux. A Marseille, Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise a promis de « faire reculer » le gouvernement.
Cible privilégiée des manifestants, le président Emmanuel Macron et ses récentes déclarations sur les difficultés à réformer. Emmanuel Macron avait notamment déclaré vendredi à Athènes : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». A Tours, une retraitée arborait un petit panneau sur lequel on pouvait lire « Fainéante, cynique et extrême ? Non, active, juste et déterminée ». « Fiers d’être fainéants, les fainéants dans la rue », pouvait-on entendre aussi.
A Saint-Nazaire, le cortège a rassemblé des salariés des chantiers navals STX France, d’Airbus, de la SNCF, mais aussi d’entreprises privées et de lycéens, scandant à l’adresse du chef de l’État : « On n’est ni des fainéants, ni des cyniques, ni des extrémistes ».
Au Havre, la ville du Premier ministre Édouard Philippe, environ 3 400 personnes ont défilé au son des Rolling Stones. Peu de dockers dans le cortège mais des salariés d’entreprises comme Renault-Sandouville ou Total. Dans plusieurs cortèges, notamment à Rennes et Bordeaux, on notait la présence de militants FO, en contradiction avec la position nationale du syndicat et de son secrétaire général Jean-Claude Mailly. Pour Fabrice Le Restif, secrétaire FO d’Ille-et-Vilaine, « mon seul chef à moi ce sont les militants ».
Le Quotidien/AFP