La deuxième vague des révélations sur les pratiques d’optimisation fiscale pratiquées au Luxembourg est tombée hier soir sur le coup de 22h. Des pointures sont concernées.
Ce sont les noms de 35 nouvelles multinationales ayant profité des pratiques d’optimisation fiscale qui ont été dévoilés hier soir. (Photo : AFP)
Le consortium international de journalistes s’est basé sur une nouvelle fuite d’une cinquantaine de documents avec à la clé 35 nouveaux noms de multinationales ayant profité des pratiques de tax rulings au Luxembourg.
La deuxième vague des révélations sur les pratiques d’optimisation fiscale est tombée hier soir peu après 22h. Parmi les noms cités, on retrouve des géants comme Disney ou Skype mais également Bombardier, Telecom Italia ou Koch Industries.
« Les « ruses fiscales » utilisées par les multinationales pour réduire leur base imposable sont similaires à celles que nous avons décrites lors des premières révélations des 6, 7 et 8 novembre derniers. Cette fois encore, on observe des outils hybrides (Bombardier), des déductions fiscales spectaculaires (95 % des revenus pour Skype, qui ne paye donc de l’impôt que sur les 5 % restants) ou des taux réels d’imposition extrêmement faibles (0,28 % pour Walt Disney Luxembourg) », pouvait-on lire hier soir sur le site du journal belge Le Soir, faisant partie de la quarantaine de médias ayant travaillé sur le dossier.
Autre nouvelle révélation : non seulement PwC mais également les autres sociétés du «Big 4», à savoir KPMG, Deloitte et surtout E&Y, ont conclu des accords de ce type entre 2003 et 2011.
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Dès vendredi dernier, le Premier ministre, Xavier Bettel, avait annoncé l’imminence du déclenchement de cette deuxième vague. Le ministère des Finances avait reçu un questionnaire de la part du consortium international des journalistes. Au départ, le chef du gouvernement avait évoqué que l’envergure de cette deuxième vague serait moindre. Avec plus de 50 documents et 35 nouveaux noms, les chiffres le confirment. La première vague avait en effet concerné 28 000 pages de documents et plus de 540 rulings.
L’impact pour l’image du Luxembourg reste cependant inconnue. Hier après-midi, le ministère des Finances avait déjà pris ses précautions en soulignant dans un communiqué sa volonté de pratiquer un échange automatique des données sur les rulings.
Bien d’autres réactions sont à attendre aujourd’hui suite à cette deuxième vague de révélations.
Le Quotidien
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