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[Luxemburgensia] Un historien courageux

Henri Koch-Kent était contraint d’éditer tous ses livres à son propre compte, d’abord, parce qu’aucun éditeur n’osait publier les vérités que ce journaliste (et vraisemblablement homme du Renseignement français) entendait communiquer. L’un de ses livres, paru en octobre 1983 Vu et entendu, souvenirs d’une époque controversée 1912-1940, révèle sous un titre significatif d’innombrables anecdotes de l’histoire grand-ducale contemporaine. Encore aujourd’hui, la plupart des historiens de formation dénie à Henri Koch-Kent toute approche scientifique.

S’il n’y avait pas les ouvrages de Henri Koch-Kent et sa parfaite connaissance du fonctionnement occulte des réseaux de la complaisance et du conformisme, nous ne saurions rien des antécédents qui font les particularismes luxo-luxembourgeois. Disons-le clairement : il n’y a pas seulement eu un État CSV, mais aussi un État SAP, non moins paternaliste et népotique, avec ses représentants, Bodson, Fohrmann, les frères Krier.

Le seul qui trouve un peu d’estime aux yeux de «HKK» pour son action résolument antifasciste dans les années 1930, est le ministre René Blum, mis à l’écart dans l’après- guerre, comme ambassadeur à Moscou, en pleine guerre froide.

À la fin du livre (367 pages), une collection de photos familiales personnelles laisse entrevoir les origines de «HKK», en particulier, l’ancien ministre Henri Kirpach (Éducation nationale) qui avait osé braver la suprématie de l’Église catholique et le complotisme de la monarchie.

Jean Rhein

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