Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
«Bienheureux la nation qui n’a pas besoin de héros», commentait l’écrivain Bertolt Brecht. Pourtant, le 26 juillet 1952 est un jour mémorable dans l’histoire du sport grand-ducal. Ce jour-là, Josy Barthel remportait aux Jeux olympiques d’Helsinki la médaille d’or sur 1 500 m. C’est ce que rappelle un livre de poche de Pierre Gricius qui vient de paraître dans la collection Lëtzebuerger Biografien : Josy Barthel (ISBN 978-99958-423-0).
Josy Barthel est né le 24 avril 1927 à Mamer. Il est décédé le 7 juillet 1992 à Luxembourg. Son biographe, Pierre Gricius, est journaliste sportif au Luxemburger Wort, et a commenté entre 1988 (Séoul) et 2012 (Londres) plusieurs JO. La lecture de sa biographie est passionnante et fait redécouvrir un personnage hors du commun. En 1951, Barthel a obtenu son diplôme d’ingénieur chimiste à l’École nationale supérieure de l’université de Strasbourg.
À partir de 1962, il occupait la fonction de président de la Fédération luxembourgeoise d’athlétisme; en 1963, il deviendra membre du Comité olympique luxembourgeois (COL) dont il assure la présidence à partir de 1972, jusqu’en 1977 (COSL). Sans avoir occupé un mandat politique auparavant et sans affiliation politique, il remplacera en 1977 Marcel Mart au gouvernement dirigé par Gaston Thorn, ses portefeuilles ministériels [Transports et Énergie, Protection de la nature et Tourisme] correspondant parfaitement à ses intérêts. Dans le gouvernement Werner-Thorn (1979) subséquent, il sera en charge de la Communication et de l’Énergie.
Jean Rhein
